La progression des principaux indices américains devrait être mise à l’épreuve durant cette première séance de la semaine, l'indice S&P 500 ayant atteint son plus haut niveau depuis les mois précédant la crise financière de 2008, soit 1.365 points.
Le S&P 500, indice de référence des gérants de fonds, est en hausse de 8,6% depuis le début de l'année. Il a terminé vendredi à 1.365 points, un niveau de clôture sans précédent depuis juin 2008, soit quelques mois avant la faillite de Lehman Brothers et le début de la crise de liquidité mondiale.
Si la rapidité et l'ampleur de ses gains font redouter un repli imminent, le marché pourrait trouver un nouvel élan si la résistance des 1.370 points était cassée, ce qui entrainerait une accélération haussière des cours de l’indice.
A cet égard, nous avons atteint un niveau d'épuisement et d'inflexion. Le sentiment haussier prédomine, les opérateurs achètent même à ces niveaux, et cela inquiète un peu, ce qui serait plus probable, ou plus normal, serait un déclin de l’indice durant la semaine à venir, pour retomber vers le niveau des 1.355 points.
Le Dow Jones, quant à lui, bute toujours sur le niveau technique des 13.000 points, et ce n’est pas ce début de semaine dans le rouge pour les principales bourses mondiales qui risque de faire franchir ce niveau technique et psychologique.
Le Nikkei en repli, prises de bénéfices et consolidation en vue
La bourse de Tokyo a terminé en légère baisse pour débuter cette semaine sur des prises de bénéfices, après avoir atteint en séance un plus haut de sept mois. L'indice Nikkei a perdu uniquement 0,14% à 9.633,93 points, échouant à franchir le seuil des 9.700 points, les opérateurs préférant jouer la prudence se méfiant désormais des périodes trop euphoriques.
Le yen recule toujours face au dollar, perdant déjà près de 4% depuis l'assouplissement monétaire opéré le 14 février par la Banque du Japon. Cela a bénéficié comme souvent aux valeurs exportatrices notamment à Honda, qui a pris 1,62%, Sony (+1,15%) et Canon (+1,8%).
On s’attend pour cette semaine à une pause dans le rally que connait la bourse de Tokyo depuis le début de l’année.
Les marchés pour une deuxième LTRO
Les bourses européennes ont démarré la séance en net repli ce lundi, au lendemain d'un sommet des ministres des Finances du G20 à l'issue duquel les grands argentiers de la planète ont sommé la zone euro de renforcer ses propres moyens de lutte contre la crise de la dette avant d'envisager un relèvement des ressources du FMI.
Les intervenants du marché redoutent aussi que l'envolée des cours du pétrole ne pèse sur les résultats des entreprises et sur la croissance mondiale. Les investisseurs attendent enfin la nouvelle offre de liquidités à trois ans de la BCE prévue mercredi, qui selon les marchés devrait permettre aux banques d'emprunter quelque 500 milliards d'euros.
On appelle cela une LTRO, ou opération de financement à long terme, ce qui fut déjà le cas en décembre. Les attentes d'une deuxième du genre ont jusqu'à présent soutenu la demande d'actifs risqués, porté les obligations souveraines des pays fragilisés de la zone euro et réduit le gros des tensions sur le marché monétaire. Mais certains analystes suggèrent que l'impact de ce deuxième LTRO pourrait être moins marqué.
A 10h25 le contrat futures sur l’indice CAC 40 recule de 1,12% à 3.428, points.
· Sur le marché des changes, l'euro se maintient autour de 1,3440 dollar, soutenu par l'anticipation d'une nouvelle et abondante injection de liquidités de la BCE.
· Au niveau de l’or noir, sur des prises de bénéfices, le baril de Brent s'éloigne des 125 dollars après avoir enregistré cinq séances de gains et atteint des plus hauts de dix mois en raison des craintes d'une aggravation des tensions entre l'Iran et l'Occident.
Indicateurs économiques :
Nous n’attendons aucune annonce économique majeure pour aujourd’hui.
Bonne journée à tous et bon trading !
Daniel Gravier
XTB France