Encore un chiffre incandescent aux Etats-Unis concernant le secteur immobilier. Les promesses de ventes de maisons (l’équivalent de nos signatures de promesses d’achat en France) ont bondi de +5,1% en avril, pulvérisant le consensus qui était de +0,8%.
Le boom des ventes de maisons aux Etats-Unis : autopsie d’une Amérique en train de disparaître.
La jauge mensuelle de la National Association of Realtors (NAR) atteint un score de 116,3, son plus haut niveau depuis février 2006. Ce score massif fait écho – et conforte – l’envol de +16% des ventes de logements neufs en avril. Et ce rush recèle encore bien des surprises puisqu’il masque une prolifération des ventes de biens d’un coût supérieur au demi-million de dollars.
Les acheteurs sont très souvent (majoritairement ?) chinois (beaucoup de transactions sont conclues via des trusts dont le propriétaire est anonyme) et leur « panier d’achat moyen » tourne autour de 550 000 $ (une excellente nouvelle pour les constructeurs haut de gamme comme Toll Brothers, Lennar, Beazer Homes, etc.
Seule une toute petite minorité d’Américains travaillant en Californie ou dans la région de New York peuvent encore rivaliser… sinon, les acheteurs sont étrangers, et ils payent cash dans 80% des cas.
Voilà qui invite à relativiser la notion de bulle (rien à voir avec 2005/2008). En revanche, il y a pénurie de biens abordables pour les Américains de la classe moyenne… d’où une flambée des loyers.
Et il en découle cette autre statistiques vertigineuse : il y a désormais plus de jeunes de la tranche 25/34 ans qui vivent chez leurs parents qu’en ménage avec un conjoint.
Du jamais vu depuis les années 50 aux Etats-Unis
Il faut dire qu’avec 30 000 $ de prêt étudiant sur les épaules (prix moyen d’un Master ou équivalence) et des salaires à l’embauche qui fondent, il devient difficile de prétendre obtenir un prêt logement auprès d’une banque avant 34 ans !
Des mauvaises langues pourraient prétendre qu’après avoir confisqué leur travail aux Américains, les Chinois leur confisquent désormais le marché immobilier… et leur capacité à se loger décemment.