L'histoire du jour en ce lundi est sans contredit l'annonce des dirigeants chinois à l'effet que le yuan (ou renminbi) peut, à compter de ce matin, être transigé dans une bande plus large (autour du taux établi par les dirigeants chinois) que celle qui était permise depuis 2007. Bien que l'on ne puisse parler d'une devise à taux flottant, l'élargissement de la marge de manoeuvre à 1 % (elle était de 0,5 % auparavant) est résolument un pas en direction d'une plus grande ouverture au niveau financier. Les politiciens étrangers y voient un signe d'ouverture à corriger le déséquilibre causé par un taux fixé arbitrairement et les marchés sont encouragés de voir une telle confiance du côté chinois. En effet, au moment où on s’inquiète de voir le géant ralentir la cadence, ce geste tranche avec le réflexe chinois au moment de la crise; on avait alors choisi de fixer le taux de change par rapport à l’USD. Le ralentissement serait-il donc moins menaçant que ce qui est perçu de l'extérieur?
Ailleurs, l'Espagne retient toujours l'attention et son coût d'emprunt augmente sans cesse. Le rendement exigé sur la dette espagnole dépasse maintenant de 4,36% celui exigé sur la dette allemande. On s’approche du sommet enregistré l’automne dernier.
Benoit Marcoux
Fourchette du jour: 0.9940 – 1.0035