Il aura suffi d'un léger changement de ton dans le communiqué du FOMC de la FED pour qu'un relèvement des taux soit de nouveau sur la table en 2016 provoquant, dans la foulée, un renforcement quasi-généralisé du dollar américain face aux autres monnaies. La banque centrale a souligné la bonne tenue de l'économie, en particulier au niveau du marché du travail et des dépenses de consommation des ménages. En outre, elle a mis l'accent sur la diminution des risques au niveau mondial à court terme, en particulier, on l'aura compris, concernant le Brexit. Seul point d'intérêt: Esther George de la FED de Kansas City a exprimé une opinion allant à l'encontre du consensus puisqu'il a voté en faveur d'un durcissement monétaire. Ce qu'il faut retenir de cette réunion, c'est qu'une hausse des taux en septembre, comme nous l'avions souligné ces derniers mois, est toujours sur la table. Ca se jouera à 50/50, en fonction des statistiques qui seront publiées concernant les mois de juillet et d'août.
Les derniers faits marquants :
Outre-Manche, c’est une donnée peu commentée qui a été publiée hier : le PIB britannique a accéléré de manière inattendue à 0,6% au deuxième trimestre selon les chiffres de l’ONS. Cette performance a peu de chances de se reproduire au T3. En effet, plusieurs indicateurs, notamment les PMI, indiquent que la contraction de l’économie britannique, comme prévu par la Banque d’Angleterre, va avoir lieu du fait de l’incertitude générée par le Brexit.
Dans l’Union monétaire, les crédits accordés par les banques aux ménages et aux entreprises ont progressé de 1,1% sur un an en juin, soit le même rythme qu’en mai. Cette hausse conforte l’idée d’une reprise économique mais celle-ci apparait toujours fragile et soumise à de nombreux vents contraires, en particulier les répercussions du Brexit.
Enfin, en Italie, l’indice de confiance des consommateurs et celui des entreprises ont augmenté en juillet. Pour les consommateurs, la confiance est passée de 110,2 à 111,3, mettant ainsi fin à trois mois consécutifs de baisse. C’est une bonne nouvelle alors que les problèmes du secteur bancaire italien demeurent.
A suivre aujourd'hui :
En zone euro : le taux de chômage en Allemagne qui est prévu stable par le consensus à 6,1% de la population active en juillet, la confiance des consommateurs dans l’Union (consensus à -8 vs. -7,3 précédemment) et enfin l’IPCH allemand annoncé à 0,3% en donnée annuelle ce mois-ci.
Sur le plan américain : les inscriptions hebdomadaires au chômage (consensus à 260k vs. 253k précédemment) et l’indice composite de la Fed de Kansas City en juillet.