1° Comme son collègue Lacker un peu plus tôt dans la journée d’hier, elle a confirmé qu’il ne serait pas prudent de ne pas durcir de nouveau rapidement les taux, ce qui s’est traduit immédiatement par une hausse des rendements des obligations (le taux à 10 ans a grimpé au-dessus de 2,49% contre 2,43% lundi) et du dollar américain. Le marché boursier a légèrement réagi à la baisse mais sans inquiétude particulière. Le consensus table toujours sur trois hausses de taux cette année, ce qui parait tout à fait crédible. Il ne faut pas exclure, comme semble le faire le marché, un durcissement dès le mois de mars prochain ;
2° La présidente de la Fed valide la stratégie mise en œuvre depuis 2008 : selon l’enquête NFIB, seulement 4% des petites entreprises disent avoir des problèmes à obtenir un crédit et seulement 2% considèrent que le crédit est leur plus grosse difficulté ;
3° Yellen a délivré son traditionnel message sur la nécessité de cibler la productivité afin de garantir sur le long terme une croissance pérenne ;
4° Remarque acerbe à propos des mesures envisagées par Trump (notamment les baisses d’impôt) puisque Yellen a fait état d’une incertitude « considérable » sur la politique budgétaire américaine et d’un risque de dérapage de la dette ;
5° La hausse des taux devrait avoir un impact légèrement négatif sur les taux hypothécaires et se traduire par un ralentissement du marché immobilier dans les mois à venir ;
6° Pas de plan immédiat pour réduire le bilan de la banque centrale, la tâche en reviendra vraisemblablement à son successeur.
Les derniers faits marquants :
Les données de la croissance en Italie et aux Pays-Bas étaient inférieures aux attentes, respectivement à 0,2% et à 0,5% au T4. Au niveau de la zone euro, le PIB est ressorti à 0,4% au T4 soit une performance annuelle à 1,7%. Autre indicateur majeur : l’indice ZEW allemand pour le mois de février a montré des signes de détérioration. Les attentes sont ressorties à 10,4 contre 15 selon le consensus et la situation actuelle était à 76,4 alors que le consensus tablait sur 77.
La publication de l’IPC au Royaume-Uni faisait partie des principaux focus de la séance de mardi. L’IPC en janvier a atteint 1,8% sur un an (contre un consensus à 1,9%), soit légèrement en-dessous de la cible de la Banque d’Angleterre à 2%.
Enfin, l’indice des prix à la production outre-Atlantique a atteint 1,60% sur un an en janvier (consensus à 1,50%). Cependant, plus de la moitié de la hausse constatée sur le mois est liée à la progression des prix à la pompe, cet indice ayant augmenté de près de 12,9%.
A suivre aujourd'hui :
A 8h30, la Riksbank ouvre le bal avec le maintien vraisemblable en l’état de sa politique monétaire (taux et QE).
L’IPC américain sera aussi en ligne de mire avec un IPC sous-jacent qui devrait ressortir en hausse de 0,2% sur un mois selon le consensus (soit 2,2% sur un an).