La Chine a publié cette nuit une série de statistiques mitigées. En glissement annuel, le PIB est ressorti en ligne avec le consensus, soit 7,6% contre 8,1% en lecture précédente, accusant son ralentissement le plus prononcée depuis 2009. Les craintes sur la croissance ont boosté le yen, qui s’est apprécié contre la plupart de ses contreparties du G10 et plus particulièrement face à son homologue refuge, le franc suisse (0,19%). L’AUD et le CAD relèvent timidement la tête après s’être repliés hier sur l’ensemble des places. Ainsi, l’AUDUSD s’échange à la hausse, juste au-dessous du niveau du niveau de Fibonacci de 50 % de la chute d’hier, tandis que le CAD a réussi à regagner tout le terrain perdu jeudi face au dollar.
En Chine, les ventes de logements ont progressé de 41% en juin, témoignant du succès des réductions de taux de la PBoC qui ont incité à l’investissement dans l’immobilier commele Premier ministre Wen Jiabao s’y était engagé. Cette donnée nous donne à penser que Pékin n’interviendra pas par l’injection globale de liquidités comme en 2009, mais en s’en tenant à sa stratégie de relance ciblée. Les ventes de détail sont ressorties en légère hausse sur les prévisions, soit 13,7% contre 13,4% de consensus, mais les exportations ont baissé à 9,6 %, plombées par la dégradation de la situation européenne et ses retombées. En hausse après l’annonce des sanctions des Etats-Unis à l’encontre de l’agence nationale du pétrole iranienne, l’or noir n’a pas réussi à conserver ses gains, victime des inquiétudes accrues sur la croissance mondiale. Le brut de première génération a bondi de 2,56 % dans le sillage de l’annonce, avant de se traiter juste au-dessus des 86$, ce qui correspond aux trois tops et deux bottoms de la semaine.
Cette nuit, Moody's a dégradé la note souveraine de l’Italie de deux crans, de A3 à Baa2. Le rendement italien à 10 ans avait pris 11,1 points de base à 5,995 % à 6h50 GMT. L’EURUSD s’achemine vers sa huitième séance de baisse. Il se maintient juste au-dessous de la bande inférieure de Bollinger à 20 jours, mais ne se trouve pas encore en territoire survendu. En cas de persistance de la pression baissière, la monnaie unique trouvera un premier support faible à 1,2170 avant de s’orienter vers 1,1877.
Peu d’indicateurs majeurs sont attendus aujourd’hui en Europe. De leur côté, les Etats-Unis doivent publier l’IPP hors alimentation et énergie (12h30 GMT), anticipé en hausse de 2,6%, mais en baisse sur le mois précédent. Une première lecture de l’indice de confiance du consommateur du Michigan à 13h55 GMT pourrait révéler une légère amélioration des conditions économiques actuelles et futures, ce qui confirmerait la stabilisation des fondamentaux américains.
Léa Torbey Meouchi pour Swissquote