L’obligation Hamon d’une durée résiduelle de 4 ans est en net recul depuis plusieurs jours. Certains créanciers ont préféré solder leurs positions après, notamment, la publication par le groupe industriel belge de ses résultats semestriels.
Pour rappel, Hamon a réalisé un chiffre d’affaires de 221 millions d’euros sur les six premiers mois de l’année, en baisse de 25,6% sur un an. Le bas niveau des prises de commandes, la suspension (consécutive à la mise sous protection judiciaire d’Abengoa) de deux gros projets expliquent en partie cette mauvaise perfomrance.
Non-respect de certains ratios financiers
Ce ralentissemernt se traduit par une augmentation de la dette nette à 138 millions d’euros. Mais elle a aussi pour conséquence que « certains ratios imposés dans la cadre des accords financiers ne sont pas respectés au 30 juin 2016 », souligne le groupe industriel belge, forçant ce dernier à prendre des mesures d’économie et de renforcement de ses fonds propres.
Ces annonces peuvent expliquer la chute du cours de l’emprunt Hamon (5,5% - 2020) début septembre.
Quelques jours plus tard, la décision de l’entreprise de reporter sine die l’assemblée des créanciers obligataires convoquée pour le 14 septembre (en vue de délibérer sur l’octroi de sûretés) devait renforcer la pression vendeuse.
Un rendement proche de 13%
Il faut compter actuellement sur un cours indicatif acheteur de 81% pour l’obligation Hamon (5,5% - 2020), correspondant à un rendement de 12,77%. La coupure de négociation est de 100.000 euros en nominal, pour une taille de 55 millions.
Etant donné la relative petite taille d’émission, il se peut qu’un manque de liquidité soit observé sur le marché secondaire, donnant lieu à d’importants écarts de cours acheteur/vendeur.