Le compte-rendu diffusé hier soir par la Fed (les fameuses « minutes » de la banque centrale américaine) aura laissé perplexe les opérateurs boursiers. Notamment en Asie où les différents indices locaux ont continué de dévisser malgré l’intervention des exécutifs locaux. Concrètement, le FOMC précise que les conditions pour un relèvement des taux sont pratiquement rassemblées : elles sont jugées par la Fed comme « proches ». Mais … et c’est tout le « problème », elles ne sont pas encore intégralement réunies. A l’issue de la diffusion de ce communiqué, la probabilité d’une hausse des taux en septembre a chuté à 36%. Contre 50% en début de semaine. Décryptage.
Le FOMC laisse perplexes les opérateurs
Les perspectives économiques chinoises auront donc largement influencé le compte-rendu de la Fed. En effet, la banque centrale américaine précise que l’amélioration du front de l’emploi aux Etats-Unis renforce la possibilité d’un relèvement rapide des taux en minimisant ce propos par les risques de ralentissement économique en Chine. Le renforcement du dollar américain et le faible niveau de l’inflation (en partie causé par le coût du baril de pétrole) sont autant de prétextes supplémentaires et évoqués par la Fed pour relativiser les bons chiffres américains. Pour autant, le compte-rendu s’est voulu, comme à son habitude, totalement implicite. Autrement dit, aucun calendrier précis n’a été diffusé.
C’est pourquoi bon nombre d’opérateurs boursiers commencent de plus en plus à tabler sur un relèvement des taux en décembre, voire en début d’année prochaine, accentuant les inquiétudes et l’indécision sur les marchés financiers ce matin. A cette information s’ajoute le versement de la première tranche d’aide de 13 milliards d’euros à la Grèce, suite à la validation hier du troisième plan d’aide international par le Bundestag. Ce versement doit justement permettre à la Grèce, comme prévu et comme annoncé en début de semaine dernière, de rembourser la BCE à hauteur de 3,2 milliards d’euros aujourd’hui. Le Mécanisme européen de stabilité (ou « MES ») a été utilisé pour réaliser ce versement : le premier de ce plan global de 86 milliards d’euros.
Le FMI a d’ailleurs annoncé qu’il se laissait jusqu’à fin octobre pour préciser sa position au sein de ce plan. A l’heure actuelle, les opérateurs restent en attente quant à cette information intuitive : une participation du FMI serait perçue positivement sur les marchés financiers, tandis que son retrait du plan créerait de nouvelles tensions. Pour l’heure, nous ne pouvons qu’assister au renforcement de notre trame boursière sur le DAX30 et sur l’or. Nous travaillerons aujourd’hui avec nos clients sur l’indice allemand, au travers d’un point de confluence fixé sur notre traditionnel 0% de Retracement de Fibonacci. Et ce, en maintenant l’approche de scalping rappelée hier après-midi.