Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Dans le marasme ambiant sur les indices, un seul secteur, celui de la santé, s’en sort à peu près. La course au vaccin contre le coronavirus est lancée, dans un contexte humain et sanitaire tout à fait hors norme.
Alors qu’Abivax (PA:ABVX), Valneva (PA:VLS) ou encore Sanofi ont vu leur action progresser de 4 % en moyenne, la question à un million de dollars se pose toujours, plus que jamais : quel laboratoire ou quelle biotech entrera dans l’histoire en mettant au point le remède tant attendu ?
Dans le secteur pharmaceutique européen, la liste des candidats est longue. Pour autant, même si je ne suis ni épidémiologiste, ni médecin et que je n’ai évidemment pas de boule de cristal, certains dossiers tirent leur épingle du jeu.
Dans l’Hexagone, des biotechs comme Abyvax donc, mais aussi Eurobio Scientific ou encore Novacyt (PA:ALNOV), spécialistes du diagnostic in vitro, tirent leur épingle du jeu.
Le premier a par exemple obtenu un marquage « CE » pour le test du coronavirus. Autre acteur français du secteur, mais avec une capitalisation boursière plus élevée, bioMérieux (PA:BIOX) a de son côté annoncé en fin de semaine dernière le lancement de tests pour en réponse à la pandémie de Covid-19 et le premier d’entre eux sera disponible dès la fin du mois.
Au niveau des laboratoires pharmaceutiques « seuls », c’était en revanche assez calme. Et pour cause : depuis l’épidémie de SRAS en 2002/2003, et plus encore ces dernières années, la majeure partie des géants du secteur ont totalement délaissé la recherche clinique dans les vaccins en raison d’une rentabilité insuffisante.
La rentabilité a fait cruellement défaut
En 2014, après une succession d’années déficitaires, Novartis (SIX:NOVN) a par exemple vendu sa division vaccins au géant britannique GSK (Glaxo Smith Kline). Après avoir investi jusqu’en 2016 dans cette branche vaccin, particulièrement pour tenter de lutter contre le virus Ebola, ce dernier avait pour sa part fini par céder l’an dernier bon nombre de ses « candidats » à un organisme indépendant américain, faute de retour sur investissement…
Les événements actuels commencent néanmoins à faire bouger les lignes. Le mastodonte suisse Roche (SIX:ROG) est notamment sur le pied de guerre, tandis que Sanofi-Aventis (PA:SASY), en collaboration avec l’américain Regeneron, a initié des tests cliniques. Idem pour l’Américain Pfizer (NYSE:PFE), qui a ouvert la porte à davantage de collaboration avec certaines biotechs européennes, allemandes notamment, pour avancer. Hasard ou pas, l’une d’entre elles, BioNTech, se distinguait à la hausse hier en Europe…
Cela nous montre bien que, dans un contexte de sous-investissement chronique des laboratoires pharmaceutiques dans le segment des vaccins, on peut penser que le salut vienne d’une biotech. Peut-être l’Américaine Gilead (NASDAQ:GILD) Sciences ? Avec son antiviral Remdésivir, elle semble en tout cas parmi les candidats les mieux placés…
Graphiquement, le secteur a montré hier quelques signes de tentative de stabilisation à l’approche d’une importante zone horizontale `visible en rectangle grisé + les flèches vertes ci-dessous).
Ce support sera-t-il suffisant pour contenir les velléités baissières et la course au cash, laquelle a conduit dernièrement à des ventes généralisées sur tous les actifs financiers ? Impossible à savoir à ce stade, mais je pense que le « ticket gagnant » dans la lutte contre le coronavirus fait partie des noms précédemment cités.
Et si vous voulez de l’aide en cette période trouble, notre spécialiste Edern Rio pourrait bien vous être utile…