L'obligation d’une durée résiduelle de quatre ans du conglomérat allemand thyssenkrupp se négocie aux alentours de 94% du nominal sur le marché secondaire, en baisse par rapport au prix de 96,60% du nominal observé à la mi-octobre.
En corollaire, cet emprunt libellé par coupure de 1.000 euros offre un rendement de l’ordre de 4,9%, sur base d’un coupon de 2,875%. Le rendement est en ligne avec la notation "BB-" (catégorie "High yield") attribuée par Standard & Poor’s.
Important: le cours actuel, sous le pair, rend au passage la valeur fiscalement attractive pour l’investisseur résident belge.
Quel avenir pour la division acier ?
L’absence de nouveaux développements dans la cession de la division acier a peut-être incité certains porteurs de l’obligation à céder leur titre. On le sait, thyssenkrupp fait l’objet d’une attention particulière dans les salles de marché depuis le 16 octobre, date à laquelle le groupe britannique Liberty Steel a déposé une offre indicative de rachat sur la division acier du conglomérat allemand (thyssenkrupp Steel Europe).
Liberty Steel est une entreprise sidérurgique et minière de rang mondial, avec un chiffre d'affaires annuel d'environ 13 milliards d'euros et 30.000 employés répartis sur plus de 200 sites sur quatre continents. Le groupe a déjà fait main basse l’année dernière sur plusieurs sites d’ArcelorMittal.
Toutes les options restent ouvertes
Le conglomérat dont les activités s’étendent de l’acier aux sous-marins en passant par les matériaux de construction avait déclaré alors qu’il étudierait attentivement l’offre du groupe du milliardaire indo-britannique Sanjeev Gupta, tout en poursuivant ses discussions avec d’autres candidats. L’allemand Salzgitter ou encore l’indien Tata sont cités parmi les prétendants possibles.
Mais voilà, le dossier pourrait ne pas se débloquer tout de suite, selon des déclarations de thyssenkrupp même. Dans une lettre à ses employés, dont Reuters a eu connaissance, le conseil d’administration de thyssenkrupp explique que toutes les options restent ouvertes concernant la vente potentielle de ses divisions sidérurgiques et de ses usines. Les négociations en vue d’une vente n’ont pas progressé précise-t-il. Le groupe à la rentabilité chancelante précise "être au milieu d'un processus qui contient plusieurs options", ajoutant que "cette stratégie a aidé à obtenir un prix élevé lors de la vente de son unité d'ascenseurs plus tôt cette année".