L’État du Mexique vient de verser le coupon de son emprunt d’une maturité égale au 15 mars 2115, ce qui permet à l’investisseur désireux de se positionner sur cette souche obligataire de minimiser les intérêts courus à débourser.
L’obligation, disponible par coupures de 100.000 euros et notée « BBB+ » chez Standard & Poor’s, présente par ailleurs l’avantage d’être disponible sous le pair, à 92,59% du nominal, de quoi tabler sur un rendement de 4,33%.
Pour rappel, les investisseurs (personnes physiques) résidents belges ont tout intérêt à chercher des obligations pour lesquelles le nombre de jours d'intérêts courus est limité. Et pour diminuer au maximum l’effet négatif de la hausse du précompte mobilier, l'une des possibilités consiste à se tourner vers des obligations qui se négocient en dessous du pair. En effet, acheter une obligation sous les 100% du nominal permet à l’investisseur résident belge de réaliser une partie du rendement offert par l’obligation (la plus-value entre le prix d'achat et le cours de remboursement) en exemption d’impôt.
Pour autant, l’investisseur ne doit pas négliger les risques liés à l’obligation, par exemple la situation de l’émetteur ou dans le cas présent la très longue échéance de l’emprunt (qui le rend particulièrement sensible à l’évolution des taux à long terme).
Dépendance aux États-Unis
Deuxième plus grand acteur économique d’Amérique latine après le Brésil, le Mexique se classe aussi parmi les quinze plus grandes économies au monde, selon le Moniteur de commerce international (MOCI). Il est également le cinquième plus grand exploitant de pétrole de la planète et parmi les grands producteurs de café, de sucre, de maïs, d'oranges, d'avocats et de citrons verts. Il n’est pas en reste au niveau de la production de minerais (zinc, mercure…). Sur le plan industriel, le pays appartient au top dix des assembleurs d’automobiles avec également un secteur aérospatial et technologique nettement développé.
La santé de l’économie mexicaine, qui a progressé de 2,3% l’année dernière, est principalement fondée sur les échanges avec l’extérieur (70% du PIB en 2015) et plus particulièrement avec les États-Unis qui absorbent de l’ordre de 80% des exportations du pays. En fait, depuis 1994 et la signature de l’accord de libre-échange nord-américain, l’Alena, le Mexique a fondé sa croissance sur le développement de ses échanges avec les États-Unis. Un atout, mais aussi une faiblesse alors que Donald Trump remet en cause la coopération entre les deux pays.