L’expansion dans le secteur des services devrait continuer, mais rester sous sa moyenne de long terme
Le consensus Bloomberg est à 52,5 contre 51,8, le mois précédent.
Les indices régionaux nous donnent des signaux mitigés : en hausse pour les régions de Philadelphie, Dallas et Richmond, mais en baisse plus prononcée pour Chicago.
En tout cas, la fin de la grève dans les métiers du spectacle devrait soutenir l’activité.
Dans ce sondage, ce sont les intentions d’embauches des directeurs qui seront le plus important, ceci même si les prix payés par ceux-ci restent résilients, car c’est un signe que la consommation des ménages reste forte.
A plus long terme, la reprise des paiements des prêts étudiants, les prix de l’énergie plus élevés ainsi que les conditions financières qui se durcissent, devrait faire fléchir le secteur car la croissance des revenus des ménages américain ralentit.
On remarquera, sur le graphe, que l’indice dans les services reste sous sa moyenne de long terme à 55.
Le rapport JOLTS aux USA
Un ralentissement des offres d’emplois est attendu 
Le consensus Bloomberg est à 9,350 millions d’offres contre 9,553 millions le mois précédent.
L’agence de notation Moody’s anticipe un ralentissement des offres d’emplois, ce que confirme le rapport Beige Book de la FED qui a signalé une tendance à l’embauche plus faible.
On remarquera aussi, que depuis fin septembre, les demandes initiales d’allocation chômage remontent.
Tout ceci devrait se refléter dans ce rapport JOLTS.
On surveillera aussi si le nombre de départs volontaires continue de baisser. En tout cas, c’est ce que l’on pourrait anticiper avec la hausse des salaires horaires qui ralentit, doucement mais sûrement.
Toujours est-il qu’il y a toujours 1,5 offre d’emploi non satisfaite par chômeur aux USA, alors que le niveau prépandémie était à 1,2 !
Le rapport sur l’emploi américain
Une remontée technique des créations d’emplois est attendue 
Globalement, le marché du travail s’est avéré résilient jusqu’à présent.
Les économistes anticipent 180 000 créations pour novembre après le chiffre en recul d’octobre.
Le marché attend un rebond des créations d’emplois, notamment grâce à des raisons techniques :
1. Grâce à l’accord après 7 semaines de grèves, entre le syndicat UAW dans le secteur automobile et les constructeurs. Ce dernier devrait rajouter environ 33 000 emplois.
2. De même, la fin de la grève dans le secteur des métiers du spectacle devrait ramener environ 16 000 emplois.
A 180 000, les créations d’emplois seraient quand même en ralentissement, car la moyenne sur 3 mois est de 204 000.
Le taux de chômage est attendu inchangé à +3,9%.
S’il sortait à 4,0%, cela serait vu comme une bonne nouvelle par le marché, comme une confirmation que la première baisse des taux directeurs de la FED aura bien lieu en mars prochain.
Mais, il faudra surveiller si cela n’est pas du uniquement à un rebond du nombre d’actifs.
Maintenant, avec des emplois tirés par le secteur des services, qui a retrouvé son niveau de février 2020, certaines banques anticipent qu’il ne faut pas exclure que le taux de chômage pourrait redescendre à +3,8%.