Aujourd’hui, la dernière tentative pour élire un nouveau Président de la République en Grèce tiendra en haleine les quelques rares opérateurs boursiers présents sur le marché. Le Parlement grec devra en effet s’exprimer, lors d’un troisième et ultime tour ; les deux premiers n’ayant pas permis de réunir les 180 voix nécessaires, sur 300. Il s’agit en effet d’un suffrage indirect. Peu de leviers boursiers seront à mentionner jusqu’à mercredi soir, donc jusqu’au creux traditionnel des volumes boursiers. Décryptage.
Le 17 décembre dernier, lors du premier tour, le Premier ministre conservateur Antonis Samaras avait obtenu 160 voix. Six jours plus tard, le 23, le résultat n’était guère plus brillant lors du deuxième tour : seulement 168 voix. Il est peu probable que le Parlement grec trouve un consensus aujourd’hui. Le scénario le plus réaliste est en effet celui d’un échec des tractations du gouvernement grec pour imposer son candidat. Ce lundi 29 décembre n’a rien d’anecdotique : les conséquences d’un tel échec risquent d’être très lourdes pour la Grèce et pour l’ensemble de la zone euro.
En effet, la dissolution du Parlement semble inévitable. Réponse immédiate : des élections législatives anticipées sont donc à attendre dans les prochaines semaines. Or, le parti d’extrême gauche anti-austérité « Syriza » serait, d’après les officines de sondages, le grand favori de telles élections. Syriza obtiendrait d’après les dernières informations 28,3% des voix contre 25,2% pour Nouvelle Démocratie, le parti du Premier ministre Samaras. Une telle élection serait particulièrement mal vue par les créanciers internationaux de la Grèce (la Troïka), par l’Union européenne mais aussi par les investisseurs.
Les résultats du jour pourraient donc provoquer un déclic baissier intéressant sur les indices européens. Pour autant, rappelons que les volumes et les opérateurs boursiers se font plutôt rares en cette « semaine morte ». La volatilité, explosive dans ces cas de figure, sera à surveiller en fonction des développements qui seront dévoilés autour de ce troisième et ultime tour. A titre indicatif, la Bourse d’Athènes s’est effondrée de 20% en seulement quatre séances lorsque les présidentielles anticipées furent annoncées, au début du mois. Si elle s’est stabilisée depuis sur ces niveaux extrêmement bas, elle témoigne tout de même des énormes craintes qui entourent cette perte de pouvoir. A suivre durant notre Good Morning Market à 10h30 et pendant notre séance de Live Trading à 15h15 !