Les marchés ont mal digéré la publication de l’indice ISM non manufacturier américain hier. Ce chiffre vient s’ajouter à un ISM manufacturier en-dessous des attentes et des chiffres sur l’emploi décevants. Bien que rassurante dans la perspective d’un statut quo de la FED, cette publication ne rassure pas vraiment sur l’économie américaine. Son niveau, le plus bas depuis 2010, est inquiétant. Les valeurs bancaires qui ont été soutenues par la perspective d’une hausse des taux au mois de Septembre accusent le coup depuis le début de la semaine. Dans ce contexte, les Banques centrales restent au cœur de l’attention des investisseurs. La FED bien sûr avec cette interminable spéculation sur une hausse des taux mais également la BCE qui sera sous le feu des projecteurs cette semaine. Les marchés espèrent un prolongement du QE de 6 mois supplémentaires alors que l’inflation ne parvient pas à remonter. Dans cette attente, les marchés montrent quelques signes de nervosité et on assiste à des dégagements après la hausse de ces dernières séances.
Les derniers faits marquants :
Le secteur des services américains a montré des signes inquiétants. L’ISM non manufacturier a signé sa plus forte baisse depuis la crise financière de 2008. L'Institute for Supply Management (ISM) a indiqué que son indice d'activité non manufacturier est tombé de 55,5 à 51,4 au mois d’août alors que le consensus tablait sur un chiffre à 55. Après un rapport sur l’emploi décevant et un ISM manufacturier bien en-dessous des attentes, la perspective d’une hausse des taux de la FED en septembre s’assombrit un peu plus.
Huit ans après l'effondrement du marché immobilier qui a conduit environ 30% des salariés de la construction vers de nouveaux domaines aux Etats-Unis, il est étonnant de voir que les constructeurs ont maintenant du mal à trouver de la main d’œuvre qualifiée. Il y aurait eu un bond de 81% du nombre d’emplois dans le secteur de la construction ces deux dernières années. Le ratio des offres d'emploi de la construction à l'embauche, tel qu’il a été mesuré par le ministère du Travail, est à son plus haut niveau depuis 2007. A la lecture des dernières promesses de ventes de logements, la demande est là mais l’offre suit difficilement à cause des conséquences de la dernière crise immobilière.
Le risque de nouvelles interventions de la part de pays membres de l’OPEP fait diminuer l’appétit des vendeurs qui, sans doute à juste titre, restent inquiets quant à la surabondance de l’offre. Le brut continue de subir une volatilité élevé, coincé entre les discours contradictoires, le dollar qui s’affaiblit et le nouveau consensus d’une hausse des stocks américains.
A suivre aujourd'hui :
Les Banques centrales seront une nouvelle fois à l’honneur. Les investisseurs suivront cette fois la décision de politique monétaire de la Banque du Canada qui sera annoncée à 16h.
En soirée, à 20h, les marchés tenteront de trouver des réponses sur la santé économique américaine à travers la publication du Livre Beige de la FED.