Les séances se succèdent et ne se ressemblent pas. C’est le moins que l’on puisse dire face à l’envolée des places américaines et asiatiques ces dernières heures, entrainant de facto dans leurs sillages leurs homologues européennes. Ce matin, nous vous proposons de revenir sur les causes de ces vives poussées haussières. Mais avant cela, évoquons le fait que Wall Street ait clôturé hier soir autour de +2,50%, soit sa « deuxième meilleure performance de l’année » comme l’évoque ce matin Reuters. Même son de cloche côté asiatique ce matin. Pourtant, la hausse était loin d’être parfaitement assurée, voilà 24 heures. Décryptage.
Le rebond n’est pas encore « totalement » acquis
Les indices américains ne sont plus, techniquement, en zone de correction. Il est généralement considéré que cette zone trahit les plus hauts de l’année à raison d’une correction d’au moins 10%. Les Echos relèvent également cette information ce matin. Au travers de la hausse évoquée ci-dessus pour Wall Street, la plupart des composantes américaines quittent donc cette région. Un rebond technique (encore fragile) semble donc se dessiner. Profitant de facto aux dernières opérations DAX du Live Trading, mais surtout à notre short Vix. A ce sujet, nous travaillerons aujourd’hui avec nos clients au travers d’un point de confluence fixé à 10 400 points. Nous en parlerons bien évidemment en séance cet après-midi. Pour autant, les faits véritablement intéressants concernant notre trame proviennent essentiellement du Japon où le Premier ministre Shinzo Abe a pris de court la plupart des observateurs internationaux.
Et pour cause, en annonçant une baisse de l’imposition sur les sociétés d’au moins 3,3% étalés sur deux ans, les opérateurs boursiers ont très largement poussé l’indice majeur nippon (le Nikkei) à 18 770,51 points, soit +7,71%. Il s’agit de la plus forte progression de l’indice depuis octobre 2008 ! Alors bien sûr, ces informations sont passagères et ne peuvent pas faire oublier les deux grands chantiers boursiers du moment, à savoir les craintes économiques en provenance de Chine et le relèvement des taux américains de la Fed. D’autant que ces progressions assez impressionnantes confirment à nouveau les propos de Christine Lagarde relevés la semaine dernière quant à une période « longue » de forte volatilité sur les marchés financiers.
Pour autant, la Chine n’est pas exempte de données intéressantes. En effet, Pékin semble (et c’est suffisamment rare pour le mentionner !) partiellement convaincre les opérateurs boursiers quant aux mesures mises en place pour enrayer le krach de la bulle créée de toute pièce par l’exécutif local (voir nos précédentes analyses matinales). Les autorités chinoises ont en effet annoncé une série de mesures visant à court-circuiter de nouvelles et potentielles attaques spéculatives (reste à savoir si elles seront efficaces … vaste débat). En plus de dispositions fiscales incitant les investisseurs locaux à soutenir sur le long terme les indices chinois. De bonnes nouvelles, en somme. Mais nous insistons ici sur notre traditionnel appel à la prudence tant les récents acquis boursiers semblent encore précaires sur les marchés.