L’or
Après trois années de baisse consécutive, l’or a bien débuté 2016 avec un gain de 5,40% depuis le 1er janvier. A l’inverse des autres matières premières, le métal jaune peut compter sur son aspect de valeur refuge dans un marché boursier inquiet de l’avenir.
Les acteurs du secteur comme Anglogold, Barrick Gold et Newmont Mining ont profité de la meilleure tenue de l'or pour rebondir et actent de fortes hausses mensuelles, tant en bourse que sur le marché secondaire obligataire.
Les obligations souveraines
Globalement, les obligations souveraines ont été plébiscitées et ont capté les capitaux sortant des indices boursiers. Alors que le Bund à dix ans avait clôturé 2015 à un taux de 0,63%, ce même taux s’affiche désormais à 0,30%. Les obligations d'Etat belges sont également recherchées, le taux à dix ans passant de 0,97% à 0,59%. Même topo pour les Treasuries américaines repassées sous les 2%.
Les obligations de bonne qualité
Les obligations émises par les entreprises de bonne qualité (rating supérieur à BB+) ont également clôturé le premier mois de l’année en hausse. L’indice Bloomberg EUR Investment Grade Corporate, qui donne un bon aperçu de l'évolution du marché, s’affiche en hausse de 0,73% à 132,66 points.
Dans cet indice obligataire, sont répertoriés des émetteurs aussi divers que le constructeur automobile BMW (DE:BMWG) (1,25% - 2022), les énergétiens EDF (PA:EDF) (2,625% - 2034) et RWE (DE:RWEG) (3,50% - 2037), l'entreprise pharmaceutique Teva (1,25%- 2023) ou encore le voyagiste américain Expedia (2,50% - 2022).
Les bourses mondiales
Dans le sillage des marchés asiatiques (-8% pour le NIKKEI) et américains (-5,50% pour le Dow Jones), les bourses européennes ont toutes clôturé en nette baisse le mois de janvier, avec en tête la bourse de Milan (-12%), suivie par le DAX (-8%), le BEL20 (-5,70%) et le CAC40 (-4,50%).
Les valeurs pétrolières
Le pétrole est-il parti pour une nouvelle année noire? Après avoir perdu plus d'un tiers de sa valeur en 2015, le baril abandonne déjà 9% avec un plus bas de 12 ans à 26,10 dollars en cours de mois. Dans ce contexte, les entreprises touchant de près ou de loin au secteur comme Transocean, Vallourec ou CGG (PA:GEPH) ont souffert sur les marchés financiers.
Les valeurs bancaires
Dans un climat de déconfiture boursière généralisée, les valeurs bancaires italiennes ont été envoyées au tapis. La Banca Monte dei Paschi di Siena, qui se revendique comme la plus vieille banque du monde, a ainsi perdu plus de la moitié de sa valeur boursière. Secourue à deux reprises depuis 2009, elle détiendrait la plus forte proportion de prêts à risque en Europe (plus de 200 milliards d’euros en novembre, cinq fois plus par rapport à 2008). En fin de mois, des rumeurs ont fait état d’une possible fusion à trois avec la Banca Popolare di Milano (BPM) et UBI Banca.
Les valeurs bancaires européennes ont subit le contre-coup de la déroute de leurs conseurs italiennes, à l'image de KBC (-8%), BNP Paribas (PA:BNPP) (-16%), Royal Bank of Scotland (-16%), ING (AS:ING) (-14%) ou encore la Deutsche Bank (-27%) qui a annoncé une perte nette record de sept milliards d’euros en 2015.