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Les places boursières américaines ont terminé la semaine dernière dans le rouge après pourtant un très beau mois de mai. Les bons chiffres publiés dernièrement aux Etats-Unis pourraient pousser la Réserve fédérale américaine à revoir à la baisse son programme d’assouplissement monétaire prochainement. Pour rappel, l’indice PMI de Chicago est ressorti en forte hausse à 58,7 points alors que les analystes tablaient sur un chiffre bien en dessous avoisinant les 51. Dans ce contexte, la publication vendredi du rapport sur l’emploi américain pour le mois de mai pourrait dicter fortement la tendance prochaine de la politique monétaire de l’institution.
Le Dow Jones lâche ainsi à la clôture de vendredi 1,36% pour retomber à 15 115,57 points même tendance pour le S&P 500 et le Nasdaq qui reculent respectivement de 1,43% à 1 630,74 points et 1,01% à 3 455,91 points.
Du côté des marchés asiatiques, la tendance est baissière en ce début de semaine avec l’annonce d’une baisse de l’indice PMI HSBC manufacturier chinois et la chute des ventes de véhicules neufs de 7,3% au Japon le mois dernier sur un an. Ainsi, la Bourse de Tokyo enregistre une baisse de 3,72% sur la séance du jour pour terminer à 13 261,82 points, tandis que le Topix, plus large, recule quant à lui de 3,42% à 1 096,95 points.
Les marchés européens devraient entamer la séance sur une note prudente alors que cette semaine s’annonce particulière chargée en annonces économiques. Les investisseurs attendent la réunion de la Banque centrale européenne jeudi en espérant que celle-ci maintienne le cap de sa politique monétaire pour soutenir la croissance économique. En outre, de nombreux indicateurs économiques seront attendus aujourd’hui comme celui des PMI et de l’ISM Manufacturier.
Quelques minutes avant l’ouverture le contrat à terme sur le CAC 40 d’échéance juin 2013 se traitait pour 3 919,5 points en baisse de 0,55%.
Forex:
Sur le cross de devise EURUSD, l’euro a atteint un point bas vendredi dans la journée, à 1,2968 dollar. Les statistiques européennes ont été fidèles au consensus du marché et n’ont que faiblement affecté l’euro. Le taux de chômage a battu un nouveau record en se hissant à 12,2% tandis que le taux d’inflation est resté stable à 1,4%. Dans ce contexte, vendredi, l'euro cotait 1,2989 dollar, contre 1,3049 jeudi soir à New York, tandis que celui-ci s’adjugeait à 130,36 yens contre 131,44.
Du côté américain, les dépenses et revenus des ménages pour le mois d’avril, ainsi que l’indice PCE, ont été bien pris par le marché. Néanmoins, les investisseurs resteront attentifs quant au maintien de la politique monétaire de la Fed qui pourrait être modifiée en raison d’une amélioration de l’économie américaine. L’intervention de Ben Bernanke, la semaine précédente, a renforcé les attentes des opérateurs de marché en vue d’un resserrement de la politique d’assouplissement quantitatif de la Fed, se traduisant par une réduction des liquidités injectées dans l’économie. Tous ces éléments conjugués ont permis au billet vert de se négocier à 100,32 yens vendredi, contre 100,72 jeudi soir.
De leur côté, les devises émergentes chutent face au billet vert. En effet, vendredi, la livre turque, le rand sud-africain et le peso mexicain ont touché de nouveaux points bas. Ce mouvement baissier des monnaies des marchés émergents, s’explique principalement par une nette amélioration des perspectives économiques aux Etats-Unis. Par ailleurs, nous resterons vigilants quant aux devises australienne, turque et brésilienne qui devraient rester sous pression pendant un certain temps.
Matières premières:
Au chapitre des matières premières, le pétrole débute la semaine sur une note baissière. En effet, les cours perdaient du terrain après la décision de l’OPEP de maintenir ses niveaux de production de brut. La surabondance de l’offre dans un contexte où la demande est très incertaine est une menace pour les opérateurs et donc un frein à la hausse des cours. Ainsi, le WTI américain perdait du terrain mais c’est surtout le Brent qui semble fragiliser, le contrat repassait sous les 100 dollars pour la 1ère fois en un mois. En effet, l’offre est déjà très importante aux Etats-Unis ce qui rend le WTI plus habitué à ce type d’annonces. Par ailleurs, cette nuit, le PMI manufacturier chinois calculé par HSBC a confirmé sa baisse, le chiffre ressortant à 49.2, signe de contraction.
Dans ce contexte, sur le Nymex, le baril Light Sweet Crude évolue autour des 91,8 dollars. De son côté, le Brent de la Mer du Nord s’échange, ce matin, contre 100,2 dollars.
Sur le front des métaux précieux, la tendance est toujours aussi indécise sur l’or. Le métal jaune est toutefois moins sous pression en raison de l’affaiblissement du dollar et d’un ralentissement de la baisse de détention d’or dans les ETF. Le débat autour des prochaines décisions de la FED se poursuit et devrait continuer d’animer le marché. Ce matin, l’once d’or se traite autour des 1 396 dollars.