"La consolidation du CAC 40 hier ne surprend pas vraiment ; c’est une pause dans le rallye Trump qui a été entamé il y a déjà plusieurs semaines. Les investisseurs profitent des réunions à venir de la BCE et de la Fed, qui sont pourtant sans enjeu majeur, et également des résultats d’entreprises pour prendre un peu leurs bénéfices avant des semaines à venir qui resteront marquées par un fort risque politique. Les statistiques américaines à l’ordre du jour n’auront vraisemblablement pas un impact majeur sur les cours. On peut considérer, qu’à moins d’un évènement inattendu, le CAC 40 est en roue libre aujourd’hui. La baisse actuelle ne remet très certainement pas en cause la tendance de fond positive pour la bourse parisienne à moyen terme. Les points d’orgue de la séance seront la tenue d’un premier débat sur l’Article 50 au Parlement britannique, avant un vote prévu le 8 février prochain, et également l’annonce par Donald Trump de la nomination d’un nouveau juge à la Cour Suprême (à 4 heures du matin, heure de Paris), ce qui devrait consolider la majorité conservatrice."
Les derniers faits marquants :
C’était certainement l’indicateur qu’il fallait le plus observer hier : inflation allemande à +1,9% en janvier, soit un point haut depuis trois ans et demi. Toutefois, la statistique ressort en-dessous du consensus (+2%). Cela devrait freiner, au moins dans un premier temps, l’offensive allemande contre la BCE pour qu’elle prépare des mesures de sortie. Ces mesures pourraient, par ailleurs, être discutées au cours de l’été au sein du conseil des gouverneurs selon des sources proches de la banque centrale.
La BCE a demandé à plusieurs banques européennes (pour l’instant, les noms n’ont pas été évoqués mais on se doute aisément que cela concerne notamment le secteur bancaire italien) de présenter d’ici au 28 février un plan afin de réduire leur vulnérabilité aux prêts « problématiques ».
La Grèce revient sur le devant de la scène puisque plusieurs parlementaires de SYRIZA ont laissé entendre que le gouvernement prépare un nouveau référendum sur les mesures d’austérité supplémentaires demandées par les créanciers du pays. Etant donné que la population souhaite majoritairement conserver l’euro, c’est un geste complètement inutile. Si les citoyens grecs refusent l’austérité, elle sera dans tous les cas imposée par l’Eurogroupe.
A suivre aujourd'hui :
A 9h, discours de Mario Draghi, président de la BCE, sur un thème un peu éloigné de la politique monétaire puisqu’il s’agira du digital : « Into the future : Europe’s digital integrated market ». Mersch et Coeuré doivent également prendre la parole en matinée sur des sujets proches.
Au niveau des statistiques : indice PMI de Chicago pour le mois de janvier attendu à 55 (soit en légère hausse par rapport à 53,9 précédemment), confiance des consommateurs du Conference Board (consensus à 113,0 en janvier) et enfin indice de la Fed de Dallas. Ces données auront un impact assez marginal sur les cours.