Selon Jean-Pierre Clamadieu, Président du Conseil d’Administration d’Engie (EPA:ENGIE) en 2023, l’évolution des besoins énergétiques mondiaux a conduit à l’émergence d’un nouvel ordre énergétique mondial s’articulant autour de deux axes majeurs.
On pensera d’abord à la sécurisation des sources d’énergies avec notamment une diminution de la dépendance aux sources traditionnelles pour se tourner vers des alternatives plus durables, un renforcement de la résilience des infrastructures énergétiques et une coopération internationale renforcée.
Viennent ensuite la décarbonisation des économies via une transition vers des énergies plus propres, l’amélioration de l’efficacité énergétique et un soutien à la recherche et au développement de technologies de décarbonisation innovantes.
L’avènement d’un nouvel ordre énergétique mondial présente à la fois un défi de taille et une opportunité unique pour Engie. En tant qu’acteur historique majeur du secteur de l’énergie en France, l’entreprise est bien placée pour tirer parti de cette transformation en se positionnant comme un acteur clé de la transition énergétique.
T1 2024 : bénéfice d’exploitation et chiffre d’affaires en baisse, mais confirmation des objectifs annuels
Aujourd’hui, Engie a publié ses résultats pour le T1 2024.
La société considère afficher un premier trimestre solide malgré des conditions de marché plutôt défavorables. La normalisation du marché de l’énergie après des années de fortes hausses des prix de l’énergie en 2022 et 2023 entraîne une diminution de 24,6 % de son chiffre d’affaires à 22 milliards d’euros. Engie a aussi annoncé un EBIT hors nucléaire au T1 2024 de 3,7 milliards d’euros, un chiffre relativement stable (-3,2 %) par rapport aux 3,8 milliards d’euros du T1 2023.
D’après le groupe, cette performance est plutôt positive compte tenu de la baisse des prix et de la volatilité de l’énergie depuis le début de l’année, ainsi que des températures hivernales plus clémentes que la normale qui ont entraîné une diminution de la demande d’énergie, notamment en France.
Ces résultats permettent au groupe de démontrer sa capacité à s’adapter à l’évolution rapide du marché de l’énergie, d’après la Directrice Générale, Catherine MacGregor. Forte de ce bon début d’année, Engie confirme ses objectifs pour 2024, notamment un résultat net compris entre 4,2 et 4,8 milliards d’euros et un EBIT hors nucléaire compris entre 7,5 et 8,5 milliards d’euros.
Comprendre les activités d’Engie
L’entreprise Engie se décrit comme un acteur majeur de l’énergie à l’échelle européenne et mondiale, s’appuyant sur son expertise dans la production d’énergie renouvelable, la gestion d’infrastructures énergétiques centralisées et décentralisées, la fourniture de services associés, la production d’électricité flexible et la fourniture de gaz et d’électricité.
Fin 2023, l’activité de l’entreprise pouvait se diviser en 4 Global Business Units (GBU Renouvelables, GBU Infrastructures, GBU Energy Solutions et GBU FlexGen & Retail) et 2 entités opérationnelles métier (Nucléaire et Autres).
Source : Engie
Quels sont les actionnaires les plus importants d’Engie ?
D’après le Document Universel d’Information de 2023 de l’entreprise, Engie comptait 2 435 285 011 actions en décembre 2023. Parmi ses actionnaires les plus importants, on retrouve les suivants :
- Public : 55,30 %
- État : 23,64 %
- The Capital Group Companies : 5,03 %
- BlackRock (NYSE:BLK) : 4,99 %
- Groupe CDC (Caisse des Dépôts et Consignations + CNP Assurances (EPA:CNPP)) : 4,61 %
- Actionnariat salarié : 3,31 %
Où l’action Engie est-elle cotée en bourse ?
Engie (ENGI) est une société française considérée comme appartement aux secteurs de l’énergie et des services aux collectivités cotée sur les bourses Euronext Paris et Euronext Bruxelles. Son action est intégrée à des indices boursiers de référence, tant en France qu’en Europe, témoignant de sa reconnaissance et de sa position stratégique dans ces domaines.
L’action Engie fait partie de l’indice CAC 40, mais elle est aussi incluse dans d’autres indices boursiers généraux ou sectoriels, notamment européens, comme Euronext 100, MSCI Europe, STOXX Europe 600, Euro STOXX Utilities ou encore STOXX Europe 600 Utilities. L’action est éligible au PEA, au CTO et au SRD.
Engie est aussi disponible au trading aux Etats-Unis en Dollar Américain (USD) sur le marché hors cote du Nasdaq sous le symbole « ENGIY ».
Que penser de la performance de l’action Engie ces dernières années ?
Alors qu’Engie a perdu 3,19 % depuis janvier 2024, le CAC 40 a, quant à lui, pris 7,70 % d’après les données de TradingView. Sur 1 an, l’action français est en hausse de 4,92 % alors que l’indice français a pris 9,68 %. Sur 5 ans, Engie a gagné 13,94 % alors que le CAC 40 a explosé de 52,11 %.
Entre le 30 avril (Assemblée Générale de l’entreprise) et le 1er mai 2024, le cours de l’action Engie a chuté en passant de 16,252 euros à la clôture à 14,982 euros à l’ouverture (plus bas niveau depuis mars 2024). Depuis ce point bas, les cours ont repris plus de 3,50 % pour évoluer autour des 15,478 euros au 17 mai 2024 vers 9h20 (ouverture en baisse de plus de 1,5 %).
Graphique Journalier de l’Action Engie - Source : Plateforme de Trading en Ligne ActivTrader
D’après une synthèse des recommandations, des objectifs de cours et des estimations financières publiées entre avril et mai 2024, le sentiment des analystes est largement positif vis-à-vis de l’action Engie :
- 81 % des analystes recommandent l’achat de l’action Engie et
- l’objectif de cours moyen des analystes est de 18,6 euros, ce qui représente une hausse de 17,93 % par rapport au cours de clôture du 16 mai 2024 de 15,772 euros (données du courtier ActivTrades)
Source : Engie
Il est important de noter que ces informations sont basées sur des analyses et des estimations publiées avant la publication des résultats du T1 2024 d’Engie. De plus, la performance réelle de l’entreprise et le prix de son action peuvent différer des prévisions des analystes.
Engie : Une entreprise proposant un rendement des dividendes élevé
Lorsque les investisseurs décident d’investir sur le marché des actions, ils tentent de profiter de l’appréciation du cours de bourse de l’action en question dans le temps. Ils peuvent aussi investir dans des entreprises versant des dividendes pour profiter d’un flux de revenus réguliers.
Lors de sa dernière Assemblée Générale, l’entreprise a validé une distribution de 65 % du résultat net pour l’année 2023, soit un dividende de 1,43 € par action. De plus, l’entreprise française propose une prime sur le dividende de 10 %, soit 0,142 euro, pour récompenser la fidélité de certains actionnaires, notamment ceux qui ont investi au nominatif.
Au 17 mai 2024, le rendement du dividende est de 9,24 % [(dividende de l’entreprise / cours de l’action)*100], l’un des plus importants des entreprises du CAC 40.
Faut-il investir dans l’action Engie en 2024 ?
Engie est une entreprise française fortement engagée dans la transition énergétique avec des investissements importants dans les énergies renouvelables et les solutions de décarbonation. Cette implication correspond aux enjeux environnementaux actuels (mais aussi futurs) et à la volonté croissante d’adopter des énergies plus vertes.
La demande mondiale en énergie devrait continuer à croître dans les prochaines années, notamment en raison de l’augmentation de la population. Cette tendance pourrait profiter à Engie qui dispose d’un large éventail de solutions énergétiques.
Cependant, la performance d’Engie dépend beaucoup des prix de l’énergie. Or, les prix de l’énergie sont sujets à des fluctuations importantes, ce qui pourrait affecter négativement la rentabilité d’Engie en cas d’évolution défavorable des prix. La baisse des prix de l’énergie attendue en 2024 pourrait ainsi peser sur les marges de l’entreprise.
L’évolution de la réglementation et de la fiscalité dans le secteur de l’énergie pourrait entraîner une hausse des coûts pour Engie qui devra s’adapter à ce potentiel nouvel environnement, ce qui pourrait avoir un impact négatif sur ses résultats.
Engie présente un profil d'investissement intéressant en lien avec son implication dans la transition énergétique, un secteur en pleine croissance, mais l’entreprise doit aussi faire face à certains défis en 2024. Qu’en pensez-vous ?
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