Envolée des taux espagnols, le G20 souhaite des actions immédiates

:
Hier soir, Wall Street a clôturé en ordre dispersé : le Nasdaq Composite et le S&P 500 ont respectivement gagné 0,78% et 0,14% tandis que le Dow Jones Industrials a reculé de 0,20%. La majorité des actions américaines a gagné quelques points grâce au vote grec qui s’est avéré concluant. En effet, la Grèce tente de former un gouvernement d’union nationale pour continuer d’appliquer des mesures d’austérité et maintenir le pays au sein de la zone euro. La chancelière allemande Angela Merkel a demandé à ce que les mesures d’austérité initiales soient maintenues afin de sécuriser les aides qui ont été fournies. L’Allemagne étant le « préteur » principal de l’Europe, elle veille à ce que les termes du contrat soient respectés.  Du côté des entreprises, Apple, la plus grosse entreprise mondiale en termes de capitalisation boursière, a pris 2% et Lennar Corp a grimpé de 3,9% quand la confiance parmi les constructeurs immobiliers a atteint un plus haut en cinq ans.

En Asie, les places boursières ont perdu quelques points. Les opérateurs continuent de surveiller étroitement l’Europe et l’explosion des taux obligataires espagnols à 10 ans les inquiètent. Hier, ces derniers ont atteint des niveaux record à plus de 7%, contrebalançant l’optimisme provoqué par le vote grec de ce week-end. Les marchés voient l’Europe accumuler les problèmes plutôt que de les résoudre un par un. Au Japon, les volumes sur le Nikkei225 restent relativement bas amplifiant les mouvements des marchés. Ces derniers restent en dessous de la moyenne mobile à 30 jours. Dans ce contexte, le Nikkei225 a lâché 0,75% et le Hang Seng a reculé de 0,35%.

Enfin en Europe, les indices devraient ouvrir proche de l’équilibre : ce matin, le contrat future du CAC40 gagnait 0,07% tandis que celui du DAX perdait 0,06%. Les taux obligataires espagnols vont rester dans le viseur des marchés. Les investisseurs devraient rester relativement prudents et traiteront en fonction des annonces qui seront faites par les différents dirigeants européens.

Forex:
Sur le marché des changes, l’euro est en forte baisse face à sa principale devise de contrepartie et vient s’échanger autour des $1.2590. L’euphorie des élections grecques est vite passée et les gains rapidement  effacés après un regain d'inquiétude au sujet de l'Espagne. Le taux de rendement des obligations espagnoles à 10 ans est monté lundi à un niveau jamais vu depuis la création de la zone euro, à plus de 7%. Une mauvaise nouvelle puisque Madrid doit placer de la dette à 12 et 18 mois en fin de matinée. Malgré l’octroi d’un plan de soutien pour les banques du pays, les opérateurs restent dans la plus grande expectative quant à la situation économique et financière de l’Espagne. Pour rappel, les cambistes attendent désormais cette semaine la tenue d'un G20, d'un Eurogroup et d'une réunion européenne à quatre (Allemagne, France, Espagne et Italie), avant un sommet des 27 pays de l'UE fin juin avant de se prononcer à plus long terme. Dans ce contexte, l’EURUSD évolue en hausse de 0.15% à $1.2593. Ailleurs en Europe, la paire GBPUSD est en baisse de 0.08% à $1.5677 alors que l’EURCHF est stable à 1.2009 Franc Suisse. Les investisseurs scruteront avec attention aujourd’hui aux Etats-Unis à 14h30 les mises en chantier de logements & permis de construire de mai (consensus 722.000 & 730.000). Du côté asiatique, la tendance est baissière sur fond d’inquiétudes sur le dossier espagnol. Dans ce contexte, la paire EURJPY est en hausse de 0.10% à 99.50 yens alors que la paire USDJPY est en baisse de 0.10% à 79.00 yens.

Matières premières:
Sur le marché des matières premières, les élections grecques de dimanche dernier ont évité le scénario catastrophe en zone euro mais l’Espagne et l’Italie inspirent de moins en moins confiance. L’Espagne emprunte désormais à plus de 7%, le seuil de déclenchement des plans de sauvetage en Grèce, en Irlande et au Portugal. Cela fait baisser le cours du pétrole à New York pour le second jour consécutif. On craint que la crise de la dette en Europe ne s’étende et ne menace toute l’économie mondiale. Au sujet de l’Iran et de son programme nucléaire, des délégations américaine, chinoise, française, allemande, russe et britannique se sont entretenues hier à Moscou avec des responsables iraniens. De son côté, au G20 Barack Obama et Vladimir Poutine ont affirmé qu’il y avait toujours de la place pour une résolution diplomatique au potentiel développement d’armes nucléaires en Iran. Un embargo de l’Europe sur l’Iran doit être mis en place à partir du 1er juillet si une solution n’est pas trouvée d’ici là. Dans ce contexte, le baril de Crude baissait de 0.11% à $82.97 et celui de Brent avançait de 0.18% à $95.85. L’or gagnait 0.17% à $1628.80 l’once et l’argent était à l’équilibre à $28.72.