L’Espagne, dont le PIB s’était effondré de plus de 9% entre 2008 et 2013, a dû fournir d’importants efforts pour retrouver le chemin de la croissance et créer à nouveau des emplois. Les réformes de son marché du travail sont, à cet égard, emblématiques. Leur mise en œuvre, pour l’essentiel à partir de 2012, a accompagné le retour de la croissance et des créations d’emplois à partir de 2014 (+938 000 depuis le T4 2013). Cellesci, conjuguées à la diminution de la population active, fruit de l’émigration1 et du vieillissement de la population, ont permis au taux de chômage de diminuer à partir de l’été 2013. Il a ainsi reculé de six points depuis son précédent point haut de mai 2013 (à 20,4% en mars). Toutefois, la situation sur le marché du travail reste dégradée. Le taux de chômage, en particulier celui des jeunes et celui de longue durée, demeure élevé (cf. graphique 1). Le marché du travail reste par ailleurs fragmenté entre, d’un côté, les emplois permanents et, de l’autre, les emplois temporaires.