Accord commercial avec les Etats-Unis, devise recherchée sur le marché des changes, entreprises de cannabis qui bondissent en bourse, le Canada fait les gros titres de la presse financière ces dernières semaines. Le moment peut-être de considérer un investissement ?
Ce week-end, le Canada et les Etats-Unis, de concert avec le Mexique, sont tombés d’accord sur un nouveau traité de libre-échange, qui remplacera le précédent accord commercial (Aléna) qui liait depuis 24 ans les économies des trois pays nord-américains.
L’aboutissement des négociations, in-extrémis, a permis d’éviter au Canada un scénario redouté pour son économie. A plus d’une reprise, Donald Trump avait en effet menacé d’exclure purement et simplement son grand voisin des traités, tandis que l’imposition de tarifs douaniers sur toute une série de biens exportés aux Etats-Unis aurait inévitablement pénalisé son économie.
Les principales divergences entre les deux pays portaient notamment sur les taxes s'appliquant sur les produits laitiers. Le nouveau traité assouplira à ce titre l'accès au marché canadien pour les producteurs américains.
En échange de cette concession, Ottawa a obtenu le maintien du système des litiges commerciaux, qui limite les poursuites contre le dumping ou les aides publiques canadiennes, ce que les Etats-Unis voulaient supprimer.
Le dollar canadien renforcé
L’accord paraphé entre Ottawa et Washington a rassuré les cambistes, le dollar canadien retrouvant des couleurs sur le marché des changes, passant en territoire positif depuis le début d’année face à l’euro et limitant ses pertes face au dollar.
Selon Fawad Razaqzada, du site spécialisé Forex.com, l’aboutissement des négociations permet 'de laisser derrière nous des mois d'incertitudes sur le commerce et d'ouvrir plus ou moins la voie à un nouveau relèvement des taux par la Banque centrale canadienne dans les prochaines semaines'
Investir dans la devise ?
Si vous êtes à la recherche de diversification pour votre épargne, vous pouvez considérer un placement dans la devise canadienne de diverses manières. Une des possibilités qui s’offrent à vous consiste à se positionner sur des obligations libellées en devise locale et émises par des sociétés jugées solides.
Parmi d’autres, vous trouverez dans la sélection d’Oblis l’emprunt à sept ans émis par Mondelez, acteur mondial sur les marchés du chocolat, du biscuit et de la confiserie. Accessible par coupures de 2.000 dollars, il permet de tabler sur un rendement annuel de 3,87%, sur base d’un cours de 96,50%.
Autre possibilité, l’obligation remboursable en 2023 par AB InBev, qui offre un rendement annuel de 3,46% sur base d’un cours de 99,67% du nominal.
Quelques entreprises cotées
Autre possibilité, se positionner sur des actions en dollar canadien cotées à la bourse de Toronto. Les noms connus ne manquent pas. Bombardier (TO:BBDb), leader mondial de la fabrication d'avions et de trains en est un, le géant de l’or Barrick Gold, et de l’agro-alimentaire Maple Leaf, en sont deux autres.
Vous pouvez également acheter un tracker libellé en devise locale qui réplique l'évolution de la bourse de Toronto. Si cette option vous intéresse, n’hésitez pas à en discuter avec votre délégué commercial chez Goldwasser Exchange.
Le Canada, eldorado du cannabis?
Ces derniers mois, le Canada a également fait parler de lui en devenant le deuxième pays au monde, après l’Uruguay, à légaliser le cannabis à des fins « récréatives ».
Alors que son utilisation était autorisée à des fins médicales depuis 2001, cette drogue qualifiée de « douce » sera d’ici peu librement consommée et produite dans le pays. Elle ouvre au passage la voie à une nouvelle industrie florissante, pour un marché estimé entre six à sept milliards de dollars canadiens.
Et les investisseurs ne s’y trompent pas, se ruant véritablement sur des poids lourds du secteur comme Canopy Growth, premier producteur nord-américain de marijuana, dont la valorisation boursière a bondi de… 453% depuis le début d’année.
L’économie canadienne apparait d’ailleurs comme à la pointe, avec de nombreuses entreprises valorisées à plusieurs milliards de dollars comme Aurora Cannabis, Aphria, ou encore le groupe MedReleaf.
Des trackers cotés en devise locale sont également disponibles pour les investisseurs qui souhaitent se positionner sur ce secteur que certains considèrent déja comme l'or vert.
De son côté, en légalisant cette substance, le gouvernement de Justin Trudeau devrait s’assurer une manne fiscale de quelque 400 millions de dollars canadiens.