EUR en repli sur fond de réunion des responsables européens à Athènes
L'EUR/USD continue de glisser sur fond d'incertitudes de dernière minute quant aux négociations avec la Grèce, censées commencer à Athènes aujourd'hui. Le cross a touché 1.0666, les traders asiatiques ayant ajusté leurs positions avant la réunion des responsables des BCE, CE et FMI consacrée au service de la dette hellénique. La Grèce doit rembourser 6.5 milliards d'euros dans les trois semaines. La tendance de l'euro reste fortement négative. D'importantes barrières d'options sont placées sous 1.0725 pour expiration ce jour. Outre le dossier grec, les attentes d'une Fed hawkish avant la réunion du FOMC la semaine prochaine ouvre la voie vers les 1.05. L'EUR/GBP a atteint 0.70801 sur des tentatives d'effacer les bids dans la zone 0.70/0.72. Le puissant sentiment négatif pesant sur la monnaie unique contrebalance la dépréciation de la sterling. Avec la montée en puissance de la tendance baissière du cross, nous nous attendons à un test renforcé du seuil psychologique des 0.70.
Le GBP/USD consolide son affaiblissement à une figure au-dessus de son creux de janvier (1.4952). La formation d'un harami haussier laisse entrevoir une correction à court terme, si le câble résiste au-dessus des 1.5027/29 après la publication des chiffres de la production industrielle et manufacturière attendue ce jour à 9h30 GMT. Les cambistes cherchent à vendre sur rebond, dans un contexte d'appétit vigoureux pour le dollar et de sondages donnant les conservateurs en tête avec 33% des votes, contre 31% pour les travaillistes (sondage YouGov/Sun). Des offres solides sont attendues sur 1.5180/1.5252 (Fibonacci à 38.2% / 50% de la reprise de janvier-février). Le support suivant s'établit à 1.4952 (plus bas du 23 janvier).
L'USD/CHF teste la résistance des 1.00, le dollar étant prêt à tirer le cross au-dessus de la parité. Les indicateurs de tendance et de dynamique sont confortablement haussiers, le billet vert dictant la direction générale. Les paris sur options viennent en soutien au-dessus des 1.00. La menace d'une nouvelle baisse des taux négatifs sur le franc devrait alimenter l'appétit pour le dollar à moyen terme. La correction post-15 janvier devrait pousser l'USD/CHF à 1.0240, le niveau d'avant l'abandon du plancher de l'EUR/CHF. Face à la devise européenne, la faible volatilité suggère que la BNS continue d'acheter des euros pour stabiliser l'EUR/CHF dans la bande d'objectif implicite des1.05/1.10. La dépréciation de la monnaie unique coûte cher à la BNS, qui n'a guère d'autre choix que d'intervenir directement sur le marché des changes. Les futures euroswiss progressent à 100.80 sous l'effet des anticipations accrues d'une réduction des taux.
L'USD/JPY reste plafonné à 121.50, tandis que l'EUR/JPY et l'AUD/JPY creusent leurs pertes. L'EUR/JPY a enfoncé le creux de janvier (130.15) pour coter sous 130 pour la première fois depuis septembre 2013. La dépréciation de l'euro devrait aisément amener le cross à 128.52 (Fibonacci à 61.8% de la hausse de 2012-2014). Du côté de l'USD/JPY, les importantes expirations d'options "vanille" devraient fournir un support au-dessus des 120.00/121.00, tandis que les offres sur 122 semblent faciles à effacer.
La RBNZ rend son verdict aujourd'hui. Elle devrait maintenir son taux directeur inchangé à 3.50%. Le NZD/USD n'a pas réussi à se reprendre après la menace d'empoisonnement du lait en poudre pour bébé de Fonterra qui s'est révélée sans fondement. Au vu du renforcement de la dynamique baissière, le test du support des 0.72 n'est plus qu'une question de temps.
Au menu du jour : créations d'emplois non agricoles t/t (T4 F) en France, coûts de la main-d'œuvre t/t et a/a (T4) en Allemagne, balance courante (janvier) en France, IPC m/m et a/a et taux de chômage (février) en Suède, production industrielle et manufacturière m/m et a/a (janvier) et estimation NIESR du PIB (février) au Royaume-Uni.