L'Allemagne a publié des indicateurs économiques de bonne tenue pour le premier trimestre. Le PIB a progressé de 0.8% t/t et 2.5% a/a (n.c.v.s.). La croissance est essentiellement soutenue par la dynamique interne : la consommation privée, les dépenses publiques, l'investissement dans la construction, la demande intérieure et les importations se sont accélérés au premier trimestre, tandis que les exportations ont diminué de 2.6% à 0.2% t/t. Les marchés n'ont pas réagi aux données. Les pressions baissières sur l'euro s'accentuent parallèlement aux élections du Parlement européen. Les premiers résultats en provenance du Royaume-Uni laissent apparaître une montée du UK Independence Party. Compte tenu de l'accroissement récent du sentiment anti-austérité et de l'euroscepticisme, le risque événement est élevé. Par ailleurs, S&P a relevé la note espagnole de BBB- à BBB, tandis que Fitch a relevé la Grèce de B- à B. Les obligations à 10 ans de ces deux pays ont fait l'objet d'une demande limitée. L' EUR/USD consolide son affaiblissement. La MM200 (1.3638) reste le support principal, des stops sont observés en deçà. Une cassure nette de la MM200 devrait relancer les baissiers de l'euro, qui hésitaient à prendre le train de la baisse jusqu'à maintenant. D'importantes expirations d'options sont présentes sous 1.3675/1.3700. L' EUR/JPY est lui aussi soutenu par sa MM200 (138.18), les offres restent solides sous 140.00.
Outre-Manche, les chiffres de la croissance n'ont pas battu le consensus, contrairement à leur habitude. Le PIB s'est révélé stable à 0.8% t/t et 3.1% a/a comme anticipé. La baisse des exportations (-1.0% d'après les données préliminaires du premier trimestre) et la hausse des dépenses publiques en avril ont freiné l'appétit pour la livre. L'intérêt acheteur persiste au-dessus de la MM21 (1.6857), mais d'importantes offres liées aux options sont placées sous 1.6840, puis 1.6775 avec expiration aujourd'hui. Les principales résistances se trouvent à 1.7000 (optionalité / seuil psychologique) et 1.7043 (plus haut de cinq ans). L' EUR/GBP consolide ses pertes sur un creux de 17 mois. Le RSI (28%) témoigne de conditions de survente sur l'EUR/GBP, mais des barrières d'options conséquentes devraient plafonner le potentiel haussier dans la zone 0.81000/0.81250.
En Amérique du Nord, les Etats-Unis ont publié un PMI meilleur que prévu pour mai (56.2 contre 55.5 att. et 55.4 préc.). Les ventes de détail canadiennes sont ressorties sous les estimations en mars. L' USD/CAD a inscrit un pic à 1.0931, mais l'intérêt vendeur au-dessus de la MM21 a freiné le rebond avant la parution des chiffres de l'inflation aujourd'hui. Les attentes penchent à la hausse. Une déception devrait entraîner de nouveaux dégagements sur le dollar canadien. Des offres liées aux options sont placées sous 1.0900. Des demandes sont observées au-dessus de la MM21.
Les cross JPY ont évolué en demi-teinte à Tokyo. L' USD/JPY a progressé grâce à la légère hausse des taux US, mais la déconvenue due à l'absence d'action de la Banque du Japon limite les tentatives haussières. Les paris sur options sont partagés dans la zone 102.00/25. Les indicateurs techniques sont neutres. La résistance se situe au niveau du nuage journalier d'Ichimoku (102.45/66).
Aujourd'hui, les traders suivront le PIB t/t et a/a (T1 final), la consommation privée, les dépenses publiques, les dépenses d'équipement, l'investissement dans la construction, la demande intérieure, les exportations-importations t/t, et l'indice IFO de la situation actuelle et des attentes (mai) en Allemagne, les ventes de détail (mars) et les salaires horaires m/m et a/a (avril) en Italie, l'IPC canadien m/m et a/a (avril), les ventes de logements neufs m/m (avril) aux Etats-Unis.