Dans le cadre de la réduction de sa dette, le voyagiste britannique, qui exploitait fin de l’année passée une flotte de 93 avions, envisagerait de scinder sa compagnie aérienne du reste de ses activités.
Citant des sources industrielles anonymes, le Sunday Times soulignait ainsi dans son édition de ce week-end que la direction tenait en interne des discussions pour voir comment séparer la division aérienne de ses activités de voyage.
But de l’opération, libérer du cash pour diminuer la dette, investir dans le développement des activités restantes ou encore, limiter l’impact de la hausse des produits pétroliers.
Selon le Sunday Times, les discussions n’en seraient toutefois qu’au stade préliminaire.
Il est par ailleurs souligné dans l’article en question que la vente d'une participation de la compagnie aérienne au conglomérat chinois Fosun (propriétaire de Club Med), qui dispose déjà de 12% du capital de Thomas Cook, faciliterait son développement et celui de l'activité de voyage.
Un porte-parole du voyagiste a déclaré au journal du dimanche britannique que le groupe s'était déjà dit ouvert à une consolidation du secteur, mais qu'il n'avait "aucun projet en cours" pour vendre sa compagnie aérienne.
En Belgique, la compagnie Thomas Cook Airlines existait jusque l'année passée, avant que ses activités ne soient reprises par Brussels Airlines. Thomas Cook Airlines doit faire face à la concurrence des compagnies low cost Ryanair (LON:RYA) et easyJet (LON:EZJ), rappelle l’agence Belga.
En bonne voie pour atteindre ses objectifs annuels
A l’occasion de la publication de ses états financiers du premier trimestre au mois de mai dernier, la direction avait souligné être en bonne voie pour atteindre ses objectifs annuels.
Les réservations de la compagnie aérienne, qui a profité de la disparition d'Air Berlin et de Monarch, ont augmenté de 18% sur les six premiers mois de l'exercice.
Pour l’exercice annuel fiscal décalé, qui sera clôturé le 30 septembre prochain, les analystes tablent sur un bénéfice d'exploitation de 352 millions de livres (400 millions d'euros), ce qui représenterait une hausse de 7% par rapport au résultat de l'année précédente.
Thomas Cook Group figure pour rappel parmi les premiers groupes de tourisme mondiaux. Son activité est assurée au travers de marques comme Thomas Cook, Neckermann, Condor ou Sunquest.
3,76% de rendement annuel en euro
Dans les premiers échanges ce lundi matin à la bourse de Londres, les investisseurs saluaient la nouvelle, l’action affichant un bond de près de 4% à 93,95 pences.
Sur le marché secondaire, la société vieille de 177 ans est notamment présente avec une obligation remboursable en 2023, dont le rendement annuel atteint 3,76% sur base d’un cours indicatif de 100,48% du nominal.
Elle se négocie par coupures de 100.000 euros et dispose du rating spéculatif « B+ » chez Standard & Poor’s.