Le G20 de Shanghai soulève d’importants espoirs mais il est peu probable qu’il aboutisse à des mesures concrètes. Il y a une forte opposition, notamment de la part de l’Allemagne, à propos de la mise en place de mesures de relance budgétaire. Un statu quo serait interprété comme une réelle occasion ratée de la part des pays membres du G20. Le fait que la croissance mondiale devrait être, en moyenne, inférieure à 3% dans les années à venir contre 5% avant la crise constitue un signal d’alarme évident qui doit inciter les grandes puissances à agir de concert pour relancer l’activité.
Une nouvelle dévaluation du yuan chinois est INEVITABLE. Bien qu’officiellement le sujet ne doive pas être évoqué lors du G20, on a du mal à croire que les turbulences sur les changes ne soient pas au cœur des préoccupations. Selon nos estimations, une dévaluation de la monnaie chinoise pourrait se produire avant fin juin 2016. Au rythme actuel (presque 100 milliards de dollars par mois), les réserves de change pourraient atteindre le seuil minimal recommandé par le FMI de 2800 milliards de dollars d’ici fin juin. Le pays ne peut pas se permettre que ses réserves s’effondrent nettement sous ce plancher qui permet à la BPC d’avoir une marge de manœuvre réelle pour intervenir en cas de choc externe.
On pourra regretter que le G20 ne soit pas l’occasion de faire un bilan critique des mesures expansionnistes. La fuite en avant observée au Japon et en zone euro n’est manifestement pas la solution idoine pour avoir une croissance pérenne. La démission des gouvernements, qui n’osent pas user de l’arme budgétaire, en particulier lorsqu’ils ont une réelle marge de manœuvre à ce niveau, a accentué ces dernières années la pression sur les banques centrales pour qu’elles se substituent à l’action des Etats. Résultat : les bulles gonflent partout.
Point d’analyse technique : zoom sur 2 valeurs
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Analyse Hugo Boss (DE:BOSSn)
Mardi dernier, le cours a perdu quasiment 20% dans la dernière demi-heure de bourse. Après l’annonce d’une réduction de ses tarifs en Asie, le titre a touché un plus bas depuis décembre 2011 (56 euros). En effet, le groupe allemand de confection souhaite relancer ses ventes en Chine suite aux faibles ventes depuis le début de l’année. Hugo Boss est évalué autour de 6.9x sur l’EV/EBITDA comparé aux « peers » qui sont eux évalués à 9.4x. Depuis 2011, le groupe a plus ou moins été au même niveau que ses peers et l’écart représente maintenant 27%, il semble donc sous-évalué comparé à son secteur. Le titre a commencé à rebondir après sa forte baisse et évolue dans un canal haussier, l’objectif sur 2016 se situe à 70€.
Analyse USDCAD
La chute des prix du pétrole début 2016 a permis à la paire d’atteindre un plus haut à 1.4689 le 20 Janvier. Ces dernières semaines, les prix du pétrole se sont stabilisés mais pourtant le CAD s’est renforcé. Les marchés sont tournés vers une nouvelle vague d’optimisme insufflée par le nouveau Ministre Trudeau, ce qui peut expliquer le récent rallye du CAD. De son côté, l’USD est mis sous pression avec le G20 et le doute des investisseurs. Si le cross poursuit sa baisse, il pourrait revenir sur l’un des niveaux de retracement à 1.3526 dans un premier temps. En cas de rebond et de sortie du canal baissier, les 1.3956 pourraient être un des premiers objectifs.