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G8 à l'ombre de la crise

Publié le 21/06/2013 17:58
Mis à jour le 09/03/2019 14:30

Le Premier ministre britannique a eu bien du mal à se réjouir après la réunion du G8 qui se tenait lundi et mardi derniers en Irlande du Nord. Certes, il a obtenu que les dix territoires d’outre-mer ou dépendances de la Couronne britannique signent un traité international sur la transparence bancaire par (cf. Vue d’ensemble du 31 mai « G8 : une équation très mondialisée »). Mais aucune avancée majeure n’a été faite sur les questions commerciales, en dépit de l’obtention de haute lutte et à la dernière minute d’un compromis entre les ministres du Commerce des Vingt-Sept, concernant le mandat de la Commission pour négocier avec Washington. Ceci semblait annoncer l’ouverture prochaine des négociations sur un accord de libre-échange (ALE) américanoeuropéen. C’était sans compter sur la mise en garde du président Obama à l’adresse de l’exception culturelle ni le désaveu du Président de la Commission européenne, Manuel Barroso, qui à peine arrivé à Lough Erne dénonçait la position française. Par ailleurs, le retour de la volatilité sur les marchés financiers a recentré la réflexion des chefs d’Etat sur les principaux défis à relever pour promouvoir la croissance mondiale, l’emploi et la prospérité à long terme.

Premièrement, depuis quelques semaines, les investisseurs se sont montrés nerveux après les déclarations de Ben Bernanke, laissantentendre que la Fed pourrait commencer à ralentir le rythme d’assouplissement monétaire QE3 dans un avenir proche (cf. la semaine aux Etats-Unis du 14 juin « la Fed et la baignoire). La conférence de presse du Président de la Banque centrale à l’occasion du FOMC des 18 et 19 juin était à ce titre particulièrement attendue. Ce dernier a confirmé que le rythme d’achat d’actifs (pour l’heure maintenu à USD85 mds mensuels) serait progressivement ralenti au cours des prochains mois de sorte qu’une sortie du QE3 pourrait avoir lieu en milieu d’année prochaine, lorsque le taux de chômage atteindrait environ 7%. Ben Bernanke a ajouté que les taux d’intérêt resteraient bas tant que le taux de chômage ne serait pas repassé sous 6,5% (ce seuil de déclenchement pourrait toutefois être abaissé) ou que les perspectives d’inflation entre 1 et 2 ans ne dépasseraient pas 2,5% (cf. La semaine aux Etats-Unis). Le président de la Fed n’avait jamais été aussi clair sur le rythmed’inflexion de la politique monétaire, lequel dépendra étroitement de l’évolution des données macroéconomiques. La réaction des marchés ne s’est pas fait attendre. Le S&P 500 perdait plus de 1%, et les rendements américains à 10 ans remontaient de près de 20 points de base à 2,36%, son niveau le plus élevé depuis mars 2012. Le dollar, quant à lui, s’est renforcé contre toutes monnaies, son taux de change effectif s’appréciant ainsi de 1%.

Deuxièmement, le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, s’est fait fort de convaincre les chefs d’Etat réunis à Lough Erne du bienfondé de sa politique économique et de les rassurer de son effet sur le yen. Les données récentes (production industrielle, prix, consommation des ménages et marché du travail pour avril) semblent, en effet, confirmer le redémarrage de l’économie, la nouvelle stratégie du gouvernement commençant à porter ses fruits. La nouvelle stratégie économique du gouvernement Abe conjugue un nouveau plan de relance (JPY10 000 mds ou 2% du PIB), un assouplissement monétaire massif (doublement de la base monétaire en deux ans et relèvement de l’objectif d’inflation) et des réformes structurelles (pour plus de détails sur l’Abenomics, voir EcoPerspectives du deuxième trimestre « Abenomics, un traitement dangereux »). Il n’en demeure pas moins de nombreuses interrogations sur la soutenabilité à long terme de la reprise. Tout d’abord, les efforts de consolidation budgétaire doivent êtrepoursuivis au-delà du relèvement du taux de TVA. Ensuite, si la participation aux discussions en vue d’un traité de libre-échange transpacifique est une avancée importante vers une plus grande libéralisation des marchés de biens et des services nippons, le Premier ministre ne peut faire l’économie de nouvelles réformes structurelles. A cet égard, trois réformes majeures ont été adoptées mi-juin par le cabinet du Premier ministre. Elles visent 1/ l’augmentation du taux d’activité des femmes (71,6% au Japon contre 74,7% aux Etats-Unis), 2/ la redynamisation de la recherche dans le secteur médical, en particulier dans le domaine des cellules souches et 3/ le développement de Tokyo, Nagoya et Osaka en« zones spéciales » attractives, afin d’attirer d’abondants flux d’investissements étrangers. Somme toute, M. Abe est persuadé qu’un Japon revigoré profitera à l’ensemble de l’économie mondiale, estimant que le yen a servi de variable d’ajustement à la crise mondiale au cours des quatre années qui ont suivi la chute de Lehman Brothers. Sa récente dépréciation ne constituerait par conséquent qu’un retour à la normale (cf. graphique). Reste à convaincre ses principaux partenaires commerciaux, à commencer par la Corée du Sud.
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