Dans un marché boursier résolument optimiste, le cours de l'action General Electric (NYSE:GE) a grimpé après la publication de ses résultats trimestriels, supérieurs aux attentes, et de prévisions annuelles une nouvelle fois revues à la hausse.
Le plus célèbre des conglomérats américains, actif dans l'aéronautique, les énergies traditionnelles et durables, l'éclairage, l'imagerie médicale ainsi que les produits financiers, vient pourtant de boucler le troisième trimestre l'année sur une perte. Hors éléments exceptionnels à hauteur de 8,7 milliards de dollars, cette perte s'affiche à 1,35 milliards de dollars. A comparer avec celle affichée au 3ème trimestre de 2018 et qui s'élevait à 22,8 milliards de dollars.
La réduction des coûts de 47% sur un an, qui n'a pas encore conduit GE à délivrer un trimestre bénéficiaire, illustre cependant la réorganisation entreprise par le groupe.
Les éléments exceptionnels quant à eux sont dûs à la dépréciation d’actifs suite à la réduction de la participation de General Electric (NYSE:GE) dans le groupe de services pétroliers Baker Hughes.
En outre et pour la deuxième fois en autant de trimestres, le management emmené par son nouveau CEO Larry Culp a relevé ses prévisions de bénéfice par action, un indicateur de référence très suivi par les marchés nord-américains.
Optimiste, General Electric (NYSE:GE) s’attend également à boucler l’année dans le vert en terme de trésorerie, de quoi laisser augurer une remontée d'un dividende abaissé à plusieurs reprises par le passé.
« La trésorerie sera positive l’année prochain et accélérera en 2021 », a indiqué le groupe de Boston.
Et tandis que le chiffre d’affaires trimestriel demeure stable aux alentours des 23,4 milliards de dollars (supérieur aux 22,93 milliards escomptés), Larry Culp a salué « un nouveau trimestre de progrès dans la mutation du géant industriel ».
Les marchés saluent la mue
Les marchés semblent accorder leur confiance au plan de redressement de la société. Au-dessus des dix euros par titre, General Electric (NYSE:GE) se traite à ses plus hauts de l’année à Wall Street (+50% depuis son plus bas historique au sortir de l’été). Une pause dans cette hausse semble toutefois se dessiner.
Sur le secondaire, les obligations sont également bien orientées. A titre d’exemple, l’obligation remboursable en 2037 se traite désormais au-dessus du pair à 102,30% du nominal, pour un rendement à l’échéance de 1,96% (contre 2,77% en début d’année).
Nécessitant une mise de fonds de 100.000 euros, cet emprunt bénéficie d’un rating de bonne qualité « BBB+ » chez Standard & Poor’s.
En dollars, coupures de 2.000, l’obligation remboursable dans trois ans cote également au-dessus du pair et permet de tabler sur un rendement à l’échéance de 25% contre 2,55%.
Pour assurer le remboursement de son énorme dette, rappelons que la direction a multiplié ces derniers temps les initiatives pour renflouer ses caisses, la dernière en date étant la cession, pour 21,4 milliards de dollars, de ses activités biopharmaceutiques au groupe industriel Danaher.