L’environnement macroéconomique et financier international pèse de plus en plus sur l’économie indonésienne. La croissance peine à rebondir et si les prix des matières premières ne se redressent pas, elle devrait rester en deçà de son rythme des cinq dernières années en l’absence d’une accélération des réformes. Les profits des entreprises ont décéléré voire sensiblement diminué, dans les secteurs des matières premières, alors que la charge de la dette tend à augmenter avec la dépréciation de la roupie. Même si ses réserves de change sont suffisantes pour faire face à ses besoins de refinancement à court terme, les risques de sorties de capitaux sont élevés.
Le ralentissement se poursuit
Au premier trimestre 2015, la croissance a continué de ralentir, n’atteignant plus que 4,7% en glissement annuel (contre 5% au trimestre précédent), soit le rythme le plus faible depuis la crise de 2009. La consommation des ménages est restée relativement robuste mais les exportations ont continué de se contracter pour le deuxième trimestre consécutif.
C’est en particulier dans l’industrie minière que l’activité a le plus ralenti, reflet de la baisse des prix mais aussi de la contraction de la production (en volume) suite à l’interdiction d’exporter certains produits miniers non transformés depuis le 1er janvier 2014. Par ailleurs, l’Indonésie souffre du ralentissement de l’activité économique en Chine, qui est, depuis 2009, son deuxième partenaire commercial. Ainsi, alors que l’Indonésie exportait plus de 12,4% de ses produits à destination de la Chine en 2013, cette part est tombée à 10% en 2014.