Total (PARIS:TOTF) met le cap sur la Nouvelle-Zélande. Le Groupe pétrolier français vient d’y placer un emprunt d’une durée de cinq ans, via sa structure financière Total Capital International.
Désormais disponible sur le marché secondaire, cette obligation s’affiche en dessous du pair (et de son prix d’émission). Il faut compter sur des prix de l’ordre de 99,50% du nominal. Le rendement est dès lors porté à 5,12%, compte tenu d’un coupon de 5%.
La coupure minimale est de 2.000 dollars néo-zélandais pour une taille totale émise de 100 millions de dollars.
Le rating de cet emprunt est de « AA-» (Investment grade) chez Standard & Poor’s, ce qui permet de limiter le risque lié à l’émetteur. Mais l’investisseur doit tenir compte d’un risque de change.
A cet égard, le bilan est clairement en faveur du dollar « kiwi » ces derniers temps. Depuis le début de l’année, l’euro s’est en effet affaibli de plus de 7% face à la devise néo-zélandaise.
Un phénomène à mettre sans doute sur le compte de la bonne santé de l’économie (néo-zélandaise), mais pas seulement. Le 12 juin dernier, la devise a bénéficié d’un coup de pouce de la part de la Banque centrale de Nouvelle-Zélande (RBNZ), cette dernière décidant de relever d’un quart de point à 3,25% son principal taux directeur. Il s’agit de la troisième hausse mensuelle consécutive décidée par l’institution financière.
La croissance économique de la Nouvelle-Zélande a pris un élan considérable, avec une progression du PIB de l’ordre de 4% sur l’année arrêtée à juin. L’environnement financier global reste très accommodant et cela se reflète dans les taux d’intérêt à long terme et la prime de risque. La croissance économique des partenaires commerciaux s’améliore graduellement, a expliqué la RBNZ dans son communiqué.
La Banque centrale a également mis en évidence l’accélération continue dans le secteur de la construction et le flux net d’immigration, deux facteurs de soutien pour la demande de logements et de biens de consommation.
La confiance des milieux d’affaires reste importante, comme en témoigne la volonté affichée par les entreprises d’investir et d’embaucher, a encore précisé la RBNZ.