Les derniers faits marquants :
Plusieurs banquiers centraux de l’Eurosystème ont fait part de leur scepticisme à propos d’une action supplémentaire de la part de la BCE dans un futur proche. Une partie des investisseurs tablait sur de nouvelles mesures dès la réunion de mars. C’est désormais un scénario qui s’éloigne de plus en plus. Nous considérons qu’une action est plus probable au cours du deuxième semestre, elle sera étroitement dépendante de l’évolution de l’inflation sous-jacente qui est l’indicateur clé pour Mario Draghi. Celle-ci est en baisse depuis trois mois, à 0,8% sur un an en décembre 2015.
La conséquence immédiate fut un décrochage des indices et de l’euro. Cette chute souligne une nouvelle fois la très forte dépendance des marchés financiers à la politique monétaire. La perception d’un biais accommodant de la part de la BCE favorise une bonne tenue des marchés et un afflux de liquidité. La remise en cause du recours à la planche à billets se traduira inévitablement, dans les mois ou les années à venir, par une crise de liquidité.
Du côté de la Bourse de Paris, on notera la forte dégringolade de l’action Renault (PA:RENA) qui a perdu 20% en quelques minutes en fin de matinée hier. Elle est liée à une perquisition chez le constructeur suite à un constat de dépassement des normes de CO2. Ce n’est pas sans rappeler les déboires de Volkswagen (DE:VOWG_p). Actionnaire de l’entreprise à hauteur de 19,74%, l’Etat a ainsi perdu au cours de cette chute environ 600 millions d’euros. Le titre a clôturé en repli de 10%.
À suivre aujourd’hui :
Myriade de statistiques américaines cet après-midi à partir de 14h30 avec la publication des ventes au détail, de la production industrielle, de l’indice de confiance des consommateurs du Michigan et également des stocks d’entreprises. Ces indicateurs permettront d’avoir un meilleur panorama de l’économie américaine pour la fin d’année 2015.
Du côté de l’or noir, le groupe parapétrolier américain Baker Hughes, qui tient un décompte hebdomadaire du nombre de sites de forages américains actifs, publiera ses données cet après-midi. Avec un cours du baril de pétrole autour de 30 dollars, il faut s’attendre à une accélération des fermetures de sites. Les études précédentes ont révélé que les zones les plus touchées concernent essentiellement l’ouest du Texas, le sud-est du Nouveau-Mexique et le Dakota du Nord. A chaque fois, il s’agit de production d’hydrocarbures non conventionnels.