Chaque jour, Oblis revient sur le parcours d’une obligation depuis son émission. Ce jeudi, nous avons épinglé une obligation qui sera remboursée dans quelques jours. Il s’agit de la Thomas Cook 6,75% - 2015.
On a envie de dire que tout est bien qui finit bien pour cette tranche obligataire de 400 millions d'euros, tant elle en a fait voir de toutes les couleurs à ses détenteurs.
Durant les trois premières années de son existence, l’obligation a vécu au rythme des avertissements sur résultats du voyagiste britannique, affecté tour à tour par la flambée des prix du carburant, le « Printemps arabe », la crise économique ou encore la concurrence des transporteurs low-cost.
Fin 2011, Thomas Cook avait même frôlé de peu la faillite. A l’époque, l’obligation sous revue évoluait à des niveaux inquiétants, touchant un plus bas historique à 38% du nominal. Le tour opérateur voyait par la même occasion ses taux de financement s’envoler dangereusement.
Finalement, par le biais d'une série de mesures comme le prolongement de lignes de crédit bancaire ou encore la mise en œuvre un programme de cessions d’actifs et la fermeture d’agences, la direction du groupe a réussi à redonner confiance aux investisseurs.
Le redressement allait être confirmé en 2013, grâce à un vaste plan de recapitalisation d'1,6 milliard de livres sterling. Celui-ci comprenait notamment un placement obligataire de 525 millions d’euros ainsi qu'une augmentation de capital de 425 millions de livres sterling.
Ces opérations de refinancement ont par ailleurs inciter les agences de notation financière à réviser positivement leur opinion sur le groupe britannique. Les emprunts Thomas Cook sont notés actuellement « B+ » chez Fitch Ratings et « B » Standard & Poor’s.