L’obligation du spécialiste de la fabrication et de la commercialisation d'unités de réfrigération commerciale Frigoglass (AT:FRIr) a chuté ces dernières semaines, au point de se négocier actuellement à ses plus bas historiques. Le titre est une victime collatérale du regain de nervosité des marchés sur la Grèce.
La perspective de voir le parti de gauche radicale Syriza remporter les élections législatives anticipées du 25 janvier prochain rend les investisseurs fébriles. Ce scrutin a été convoqué après l’échec du parlement à réunir la majorité nécessaire, pour élire le nouveau président de la République. La formation politique dirigée par Alexis Tsipras promet, en cas de victoire, de renégocier les conditions de l’aide financière internationale accordée par l’Union européenne et le FMI. Il prône l’arrêt du plan d’austérité mis en œuvre ces derniers mois.
Tsipras a également évoqué un temps la possibilité pour la Grèce de quitter la zone euro (« Grexit »). Ce scénario n’aurait pas été écarté par la chancelière allemande Angela Merkel annonçait le site Internet du magazine Der Spiegel début janvier. Depuis lors les dirigeants européens se sont employés à calmer le jeu. La Commission européenne a ainsi précisé que l’appartenance d’un pays à la zone euro était « irrévocable ».
Le rendement s'envole à près de ... 20%
Certains estiment malgré tout que la Grèce n’aura d’autre choix que de faire une nouvelle fois défaut sur sa dette. Ces spéculations ont provoqué des tensions sur les marchés, entraînant les émetteurs « Corporate » grecs, dont Frigoglass, dans la tourmente.
Le spécialiste de la fabrication et de la commercialisation d'unités de réfrigération commerciale est présent sur le marché à travers l’emprunt de sa structure financière Frigoglass Finance BV. L’obligation en question, d’une maturité égale au 15 mai 2018, est disponible à 74,11% ce jeudi matin. Son rendement atteint donc près de 20%, sur base d’un coupon de 8,25%. Ce dernier est versé sur base semestrielle, le prochain paiement étant prévu en mai 2015. La coupure de négociation s'élève à 100.000 euros pour une taille émise de 250 millions. L’obligation est notée « B+ » (catégorie « High Yield ») chez Standard & Poor’s.