La Banque Centrale Européenne (BCE) a annoncé une baisse de ses taux directeurs de 25 points de base. C’est la première baisse depuis 2019. Elle suit neuf mois de stabilité à un taux historique, précédés d’un cycle de hausse sans précédent démarré en juillet 2022. A quelle suite peut-on s’attendre ? Quelles seront les conséquences économiques et monétaires de cette première baisse des taux ? Explications William Gerlach, Directeur régional France et Royaume-Uni chez iBanFirst.
Si la baisse des taux n’est pas une surprise, l’évolution de la politique monétaire est, elle, incertaine. Le marché s’est beaucoup focalisé sur la révision à la hausse des prévisions d’inflation pour 2025 à 2,2% ; ce qui a fait augmenter temporairement l’euro face au dollar. Nous pensons qu’il ne faut pas surinterpréter cette donnée.
L’inflation plus élevée que prévue s’explique essentiellement par la hausse des salaires, une croissance plus forte, une productivité plus faible et une inflation dans les services qui persiste. Contrairement à la situation américaine, les hausses de salaires ne sont pas absorbées par une productivité plus élevée. C’est pour cela que la BCE reste prudente.
Même si cela va fortement dépendre des prochaines données sur l’inflation, il semble qu’une nouvelle baisse des taux soit envisageable en septembre prochain, de l’ordre de 25 points de base. En revanche, comme l’inflation risque d’être plus volatile dans les trimestres à venir, il est probable que le cycle d’assouplissement monétaire soit irrégulier.
Par le passé, la banque centrale avait plutôt tendance à abaisser ou augmenter ses taux à chaque réunion. Désormais, cela va dépendre des statistiques publiées mensuellement («data-dependent») et aussi de l’attitude de la Réserve Fédérale américaine, même si Christine Lagarde se garde bien de le reconnaître. La première pause aura lieu au mois de juillet, puisqu’une baisse des taux à ce moment-là est désormais hors de question.
Si la baisse des taux n’est pas une surprise, l’évolution de la politique monétaire est, elle, incertaine. Le marché s’est beaucoup focalisé sur la révision à la hausse des prévisions d’inflation pour 2025 à 2,2% ; ce qui a fait augmenter temporairement l’euro face au dollar. Nous pensons qu’il ne faut pas surinterpréter cette donnée.
L’inflation plus élevée que prévue s’explique essentiellement par la hausse des salaires, une croissance plus forte, une productivité plus faible et une inflation dans les services qui persiste. Contrairement à la situation américaine, les hausses de salaires ne sont pas absorbées par une productivité plus élevée. C’est pour cela que la BCE reste prudente.
Même si cela va fortement dépendre des prochaines données sur l’inflation, il semble qu’une nouvelle baisse des taux soit envisageable en septembre prochain, de l’ordre de 25 points de base. En revanche, comme l’inflation risque d’être plus volatile dans les trimestres à venir, il est probable que le cycle d’assouplissement monétaire soit irrégulier.
Par le passé, la banque centrale avait plutôt tendance à abaisser ou augmenter ses taux à chaque réunion. Désormais, cela va dépendre des statistiques publiées mensuellement («data-dependent») et aussi de l’attitude de la Réserve Fédérale américaine, même si Christine Lagarde se garde bien de le reconnaître. La première pause aura lieu au mois de juillet, puisqu’une baisse des taux à ce moment-là est désormais hors de question.