Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Ce jeudi constitue une « journée banques centrales » puisque trois réunions se tiennent simultanément ce 21 juin : la Bank of England devrait laisser son taux inchangé à 0,5% ce midi (sauf énorme surprise) mais indiquer qu’elle les montera à 0,75% lors de la prochaine réunion début août.
La Banque centrale norvégienne a également laissé son taux directeur inchangé à son plancher de 0,5% mais prévoit de le relever elle aussi à 0,75% en septembre suite au relèvement de sa prévision de croissance de +2,3% à +2,6% (effet pétrole).
La lente normalisation des politiques monétaires
Plus accommodante, la BNS, ou Banque nationale suisse, maintient sans surprise son taux directeur à -0,75% et elle n’évoque aucun horizon de temps pour amorcer la « normalisation » de sa politique monétaire. Elle ne saurait agir de toute façon tant que la BCE ne l’a pas fait, alors qu’une croissance d’environ 2% est attendue en 2018. La BNS relève en revanche sa prévision d’inflation, de +0,6% à 0,9% en 2018 en raison de la hausse sensible des prix du pétrole.
Toutes proportions gardées, c’est bien la BCE qui mène la politique la plus accommodante de la planète. La Banque centrale européenne poursuit sa politique de Quantitative Easing, avec une inflation de +1,9% au mois de mai et une croissance de 2,1%, même si elle a été revue à la baisse (la prévision antérieure était de 2,4%)… et le facteur pétrole semble exclu de l’équation macroéconomique.