MARCHÉS ACTIONS
Dans un volume d’échanges de 4 milliards d’euros, l’indice phare parisien a fortement reculé. En effet, le Cac 40 a terminé la séance à 4783,55 points, soit un recul de 2,06% par rapport à son cours de la veille. Les craintes liées à l’économie chinoise pèsent également sur les principales places boursières européennes. L’Eurostoxx 50 et l’indice allemand, le Dax, affichent une baisse à respectivement 2,23% et 2,34%.
Dans un contexte où les opérateurs de marchés restent focalisés sur la scène internationale, le dossier Grec ne semble plus au cœur des préoccupations. Faisant suite au déblocage de 23 milliards d’euros, la Grèce a comme convenu procédé au remboursement de 3,4 milliards d’euros à la Banque centrale européenne. Cette transaction pourtant positive dans l’avancée du dossier grec, est passée inaperçue sur les marchés. Cependant, hier soir, contre tout attente, le premier ministre Grec, Alexis Tsipras a présenté sa démission au président de la République. Avec la perspective de nouvelles élections, la Grèce sera une nouvelle fois dans l’incertitude et au-devant de la scène.
Le manque d’appétit pour le risque dominant sur les marchés, découle notamment des craintes liées au ralentissement de la Chine mises en avant dans le compte rendu de la Fed.
Celles-ci ont été d’ailleurs confortées suite à la publication de l’activité manufacturière chinoise qui affiche une forte contraction pour le mois d’août. En effet, actuellement l’indice PMI provisoire est de 47,1, soit son niveau le plus bas depuis 6 ans.
Les investisseurs ont sanctionné cette annonce et la bourse de Tokyo a terminé en territoire négatif avec un recul de 2,98%.
A l’instar des marchés européens, Wall Street a également terminé la séance dans le rouge en enregistrant même les plus fortes baisses depuis 2015. Le Dow Jones affiche 16 990,69 points à la fin de séance, soit un recul de 2,06%. Le S&P 500 et le Nasdaq quant à eux, reculent de -2,11% et 2,82%.
Sur le front des statistiques économiques, les opérateurs de marché ont pris connaissance des nouvelles inscriptions au chômage qui se sont établies à 277 000 nouvelles demandes. L’indice avancé du Conference Board affiche un recul de -0,2% alors que le consensus établi par les analystes était de 1%.
Aujourd’hui, pour la dernière séance de la semaine, la journée sera chargée sur le plan macroéconomique.
FOREX
La monnaie unique continue sa hausse engagée mercredi. Après s’être rapprochée des 1,10 dollars, l’euro s’est apprécié pour revenir ce matin au contact des 1,1282 dollar. Ce niveaux-là avait été atteints pour la dernière fois le 22 juin.
Bon nombre de statistiques, hier, ont permis à l’euro de se reprendre face au dollar. Tout d’abord, à 14h30, le nombre d’inscriptions hebdomadaires au chômage se sont révélées au-dessus des attentes : 277 000 nouvelles demandes contre 272 000 attendues. Ensuite l’indicateur du Conference Board a été publié en baisse de 0,2% alors que les analystes avait prévu une hausse de 0,2% pour le mois de Juillet. Cet indicateur est un indice composite permettant d’avoir des informations sur la future direction de l’économie américaine. Enfin, à 16h, les ventes de logements existants ont été supérieurs de 150 000 par rapport aux prévisions, seul point positif du côté des Etats-Unis sur cette journée de publications économiques. Le chômage est un point crucial quant à la possible hausse des taux par la Fed dans les prochains mois.
Ce matin, l’euro contre le dollar se négocie à 1,1285 en hausse de 0,40% depuis hier où l’euro s’était déjà apprécié de 1,10%. L’euro contre la livre sterling est en hausse de 0,22% ce matin et cote actuellement 0,7178 pence. Du côté du Royaume-Uni, hier à 10h30 ont été publiées les ventes au détail sur le mois de Juillet. Celles-ci se sont révélées en hausse de 0,1% alors que le consensus tablait pour une hausse de 0,4%.
Ce matin, il faudra noter que la série de mauvais chiffres économiques continue du côté de la Chine. L’indice PMI manufacturier du mois d’août est de 47,1 contre 47,7 attendu, soit un plus bas de 6 ans, ce qui montre une nouvelle fois la contraction de ce secteur de l’économie chinoise.
Cette statistique a eu un impact direct sur les monnaies asiatiques. Du côté de la devise nippone, le billet vert s’échange contre 122.96 yens soit une baisse de 0,35% par rapport à la veille, tandis qu’un euro s’affiche à 138,64 yens.
MATIÈRES PREMIÈRES
Largement impacté par les mauvais chiffres chinois, les prix du pétrole ont repris leur tendance à la baisse pour ce dernier jour de la semaine.
Le contrat d’octobre sur le WTI perdait 73 centimes à $40.73 le baril, hier le baril est descendu sur un plus bas de 6 ans et demi à $40.21. Le Brent, lui devrait terminer sa septième baisse hebdomadaire. Il perdait 56 centimes à $46.06 ce matin.
L’indice PMI manufacturier provisoire de la Chine pour le mois d’aout est descendu à 47.1, soit un plus bas presque 7 ans. Les acteurs sont donc inquiets quant à la demande pour le brut du deuxième plus grand consommateur de pétrole au monde.
Les actions asiatiques ont encore fortement chuté ce matin alors qu’une crainte de décélération de la croissance mondiale revient au goût du jour. Le pétrole devrait clôturer sa huitième semaine consécutive de baisse, du jamais vu depuis 1986.
Le scénario a déjà été vu, à la fin de l’année 1985, les prix du pétrole avaient perdu $10 à $30 environ sur cinq mois alors que l’OPEP avait décidé d’augmenter sa production pour tenter de regagner des parts de marché à la suite d’une augmentation de la production non-OPEP.
Sur les métaux précieux, l’once d’or se négociait ce matin à son plus haut niveau sur un mois. L’or au comptant augmentait de 0.7% à $1153.50 l’once. Le risque augmente avec la Chine et la Grèce. Alexis Tsipras a démissionné hier pour interroger le peuple sur l’accord trouvé avec les créanciers européens et ainsi espérer gagner une plus grande majorité aux prochaines élections.