La dégradation de la note espagnole et les mauvaises perspectives économiques font trembler les marchés
Marchés Actions
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Mercredi soir, les marchés nord-américains ont clôturé la séance en baisse. L’indice Dow Jones a chuté de 0.95% à 13 344.97 points. Le Nasdaq Composite suivait la tendance baissière en essuyant une perte de 0.43% à 3 051.78 points. L’indice élargi S&P 500 a quant à lui reculé de 0.62% à 1 432.56 points. Cette baisse générale des indices américains pouvaient s’expliquer par les mauvaises performances du géant Alcoa (-4,71% à 8,70 dollars). Les mauvaises perspectives économiques établies par l’entreprise spécialisée dans l’aluminium, en particulier la prévision d’une baisse de la demande mondiale, ne rassuraient pas les investisseurs. Dans le même temps, la deuxième compagnie pétrolière des Etats-Unis : Chevron (-4,18% à 112,45 dollars), annonçait elle-aussi un avertissement sur ses résultats à venir, plombant un peu plus les 3 indices.
Ce matin, les indices asiatiques ont continué la tendance baissière entamée aux Etats-Unis. A la clôture, l’indice Nikkei se rétractait de 0.58% à 8 546.78 points tout comme les indices chinois qui étaient dans le rouge peu avant la fin de la séance. Le Shanghai Composite Index reculait de 0.62% à 2 106.47 points alors que le Hang Seng Index était tout proche de son équilibre : -0.02% à 20 914.99 points. Les mauvaises perspectives économiques pour les résultats d’entreprises continuent d’inquiéter les opérateurs, tout comme la situation en Europe qui ne semble pas s’éclaircir. Les firmes industrielles japonaises subissaient les plus grosses contre-performances de la séance, accompagnées des valeurs automobiles. En revanche, on pouvait noter les bonnes performances des banques chinoises après l’annonce d’achats de titres par un fonds souverain dans les quatre principales banques du pays sur le marché secondaire. Cette opération devrait être maintenue pendant les 12 prochains mois.
En Europe, l’agence de notation Standard&Poor’s a dégradé la note de l’Espagne de deux crans, la faisant passer de «BBB+» à «BBB-». L’agence de notation a également alloué à Madrid une perspective négative pour les prochaines notations. Reste à savoir si les taux d’emprunt espagnols vont à nouveau flamber, où s’ils avaient déjà intégré ce « down grade ». Hier, le président Français, François Hollande avait apporté son soutien au chef du gouvernement espagnol : Mariano Rajoy. Les deux diplomates ont également réaffirmé leur volonté de voir la mise en place de l’union bancaire européenne en décembre. Peu avant l’ouverture, les principales places boursières européennes sont attendues en repli. Dans les premiers échanges, le CAC 40 parisien pourrait perdre jusqu'à 0,7% à l'ouverture, le Dax à Francfort et le FTSE à Londres environ 0,3%.
Forex:
Au chapitre du marché des changes, l’euro s’affaiblit face au billet vert. Les incertitudes, la pression économique et politique qui pèsent au sein de la Zone Euro sont au centre des préoccupations, en particulier en ce qui concerne la Grèce et l’Espagne. En effet, l’agence de notation Standard & Poor’s a dégradé hier soir la note de l’Espagne de deux crans, de BBB+ à BBB-, note qui est à la limite inférieure de la catégorie qu’elle considère comme emprunteurs fiables. L’agence de notation Moody’s prendra à son tour à la fin du mois la décision d’abaisser ou de maintenir la note de la quatrième économie de la Zone Euro. De son côté, la Grèce attend depuis le mois de Juin une tranche d’aide dont le montant s’élève à 31.5 milliards d’euros mais la Zone Euro ne débloquera aucun fonds pour le moment tant que la Grèce n’aura pas mis en place des réformes d’austérité réclamées par l’Union Européenne et le Fonds monétaire international. Cependant, des manifestations violentes ont éclatées hier en Grèce où plus de 100 000 personnes sont descendues dans les rues d’Athènes s'opposant à un nouveau plan de rigueur dont l’adoption est prévue aujourd’hui. Dans ce plan, est prévu entre autres une réduction des salaires et des retraites dans la fonction publique, une hausse des impôts…
De l’autre côté de l’Atlantique, aujourd’hui seront publiées les nouvelles demandes d’allocations-chômage aux Etats-Unis, précédemment de 367k et prévues à 368k.
L’euro, affaibli, reculait face au dollar américain et cote aux encablures des 1.2856$ contre 1.3034$ au plus haut en ce début de semaine. La monnaie unique européenne perdait du terrain également face à la devise nippone et cote aux encablures des 100.28 yens contre 102.54 yens au plus haut lundi.
Le billet vert baissait de même face à la monnaie japonaise à 78.02 yens contre 78.36 yens hier au plus haut de la séance.
La devise helvétique gagnait du terrain face à l’euro à 1.2082 franc suisse pour un euro mais se stabilise face au dollar américain à 0.9398 franc suisse.
Matières premières:
Au chapitre des matières premières, les cours du baril de pétrole se trouvent tiraillés entre les craintes d’un ralentissement de l’économie mondiale d’une part et les tensions au Moyen-Orient d’autre part, risquant d’entraîner une guerre dans la région. La hausse des cours de l’or noir de ces derniers jours reste néanmoins tempérée par les difficultés économiques mondiales. Au sein de la zone euro, la situation reste délicate alors que l’agence de notation Standard & Poor’s a dégradé la note de solvabilité de l’Espagne.
Outre-Atlantique, la Réserve fédérale américaine a confirmé une progression modérée de la croissance américaine. Dans ce contexte, le « light Sweet Crude » d’échéance novembre 2012 se négocie proche des 91,35 dollars ce matin, tandis que de son côté, le Brent de la Mer du Nord de même échéance se traite pour 114,75 dollars le baril. Du coté des métaux précieux, les cours restent stables : l’once d’or s’affiche à 1 765 dollars et l’once d’argent autour des 34 dollars.