Hier soir, Wall Street a terminé en légère baisse, résistant toutefois à l'absence d'annonce de nouvelle mesure de relance de l'économie par la FED qu'une partie du marché attendait.
- A la clôture, le Dow Jones Industrial a reculé de 0,25% à 12.976,130 points, et le Nasdaq, de 0,66%, à 2920,21 points. L'indice S&P 500 a abandonné 0,29% à 1375,32 points.
La place new-yorkaise s'est installée nettement dans le rouge peu après la décision du comité de politique monétaire de la Fed, qui s'est abstenu d'engager une troisième phase d'assouplissement monétaire, pourtant attendue par une partie du marché. Comme s’y attendait la plupart des opérateurs, le FOMC n'a annoncé que peu de changement par rapport à sa précédente réunion de juin et il n'a en particulier pas modifié la date jusqu'à laquelle l'institution compte maintenir son taux proche de zéro, "fin 2014". Les investisseurs commencent à voir que le marché n'attend plus grand chose de la Fed, et désormais leur attention se tourne vers la BCE, à la veille d'une réunion de l'institution très attendue après l'engagement de son président, Mario Draghi, de faire "tout le nécessaire" pour sauver l'euro. Les investisseurs ont également digéré la publication de statistiques contrastées. En effet, les chiffres du rapport sur l’emploi ADP sont largement supérieurs aux attentes des analystes. En revanche, l'activité manufacturière s'est de nouveau contractée. Du côté des résultats, le géant du câble et des médias Comcast a avancé de 3,07% après avoir annoncé un bénéfice net groupe en hausse de 32% au deuxième trimestre à 1,3 milliard de dollars.
Le Nikkei proche de l’équilibre, après le statu quo de la FED
Ce matin, du côté des marchés actions asiatiques, la bourse de Tokyo a terminé la séance en légère hausse de 0,13%, le marché ayant fait preuve d'attentisme avant la réunion de la BCE aujourd’hui
- L'indice Nikkei 225 a gagné 11,33 points à 8653,18 points. L'activité a été moyenne, avec 1,63 milliard d'actions échangées sur le marché.
Les investisseurs n'ont pas pris au tragique l'absence d'annonce de nouvelles mesures de relance de l'économie par la FED lors de sa réunion de politique monétaire d’hier. Les investisseurs espèrent que des actions seront prises lors des prochaines réunions. Un relatif affaiblissement du yen face au dollar et à l'euro a contribué à maintenir le calme sur le marché d'actions. Sharp a terminé en hausse de 0,75% après des rumeurs de salle, confirmées après la clôture, faisant état d'un plan de 5.000 suppressions d'emplois dans le monde. Le groupe d'électronique a annoncé de lourdes pertes au premier trimestre 2012-2013 et a sabré ses prévisions.
Paris toujours hésitante, les opérateurs cherchent un catalyseur fort
Alors que se profile la réunion du comité de politique monétaire de la BCE, la bourse de Paris était sur ses gardes en début de matinée, faisant preuve d'une grande prudence après la déception liée au statu quo sur la politique monétaire de la FED.
- A 10h20, le CAC 40 laissait 0,12% à 3317,29 points.
Après le statu quo de la FED, les intervenants vont se tourner vers la BCE qui tient sa réunion mensuelle à mi-journée. Depuis une semaine et les propos du président de la BCE Mario Draghi se déclarant prêt à tout faire pour sauver la zone euro, les intervenants attendent des annonces de la part de Francfort, ou du moins une confirmation de ses déclarations. Les anticipations sont importantes et les risques de déception également, et il est très difficile de faire le moindre pronostic sur ce qu’il va advenir dans la journée. Si la BCE ne délivre aucun message et aucune indication sur un quelconque soutien, les marchés vont réagir en vendant massivement. Du côté de la Fed c'est clairement la déception qui a prévalu. Le comité de politique monétaire s'est abstenu mercredi soir d'engager une troisième phase d'"assouplissement monétaire". Au menu de la matinée les opérateurs vont suivre avec attention une émission à moyen long terme (2 et 5 ans) du Trésor espagnol. En tête des baisses, on note Veolia Environnement (-6,63%), le marché s'inquiétant de l'évolution du groupe qui est lourdement impacté par la dégradation de l'environnement économique.