L’Arabie Saoudite a signalé hier qu’elle pourrait faire grimper ses exportations à un niveau record au mois d’août dépassant ainsi la Russie. Elle se dit toutefois prête à discuter le mois prochain à Alger sur un accord de gel de production. La précédente tentative d’un accord pour geler la production à des niveaux de janvier avait échoué à Doha, l’Iran ne voulant se joindre à l’initiative, l’Arabie Saoudite s’y était opposée. En juin, l’Arabie saoudite a produit 10,55 millions de barils de pétrole par jours et 10,67 millions de barils en juillet soit le record de son histoire. Le marché table sur un nouveau record sur le mois d’août qui pourrait s’établir à 10,9 millions de barils par jour. Le ministre saoudien de l’énergie s’est justifié par une augmentation de la demande saisonnière en évitant toute approche de guerre des parts de marché.
Les derniers faits marquants :
Les stocks de brut et les stocks d'essence américains ont chuté la semaine dernière a annoncé le département de l’énergie américain. Les stocks de pétrole ont diminué de 2,5 millions de barils alors que le marché s’attendait à une accumulation de 522 000 barils. Le baril a repris les $46 après les avoir perdu ponctuellement juste avant l’annonce.
Le STOXX600 a perdu du terrain hier après un plus haut de sept semaines. Il avait chuté dans le sillage immédiat du vote sur le Brexit, mais a depuis rattrapé une grande partie de ses pertes, aidé par une baisse des taux en Grande-Bretagne et les attentes d’une nouvelle relance monétaire de la part de la Banque centrale européenne.
Les marchés ne se montrent pas franchement entreprenant. Rien d’alarmant pour autant mais que ce soit en Europe ou aux Etats-Unis, on observe des signes d’essoufflement. Il s’agit là aussi de l’attente de nouveaux catalyseurs. La FED avec la publication des minutes hier soir et le discours de Yellen vendredi constitue justement un catalyseur. Lors de son intervention, la Fed a confirmé qu’une éventuelle hausse des taux à court terme était tout à fait envisageable mais que pour ce faire, elle avait besoin « d’accumuler davantage de données économiques ». Ce discours confirme les divisions des responsables de la Fed quant à la bonne politique à adopter. Dans ces conditions, la Fed a indiqué vouloir garder « toutes ses options ouvertes ». Mais dans ce contexte de pause technique, les marchés pourraient davantage corriger sans pour autant qu’il y ait d’inquiétudes sur la tendance à plus moyen terme. Ainsi, un retour sur la zone 4300/4350 sur l’indice CAC 40 ne peut être totalement exclu.
A suivre aujourd'hui :
Côté européen, les marchés seront attentifs à des données relatives à l’inflation avec la publication de l’IPC du mois de Juillet à 11h.
Côté US, on prendra connaissance de l’évolution des nouvelles demandes d’allocations-chômage (14h30) et de l’indice avancé (16h). Des chiffres qui seront scrutés en cette période où la macroéconomie semble en difficulté.
Après plusieurs interventions remarquées, le Président de la FED de New-York, William Dudley, devrait à nouveau s’exprimer dans l’après-midi pour faire un état de l’économie régionale. Toute sortie concernant la politique monétaire de la FED pourrait avoir un impact sur les marchés. Pour rappel, ce même Dudley a affirmé mardi que le marché sous-estimait le potentiel d’une hausse des taux de la FED.