Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Le CME (Chicago Mercantile Exchange) va lancer une plateforme de trading sur un dérivé de Bitcoin dès le 18 décembre. Le NYSE pourrait aussi suivre cet exemple.
Il s’agit d’une grande première historique puisque le BTC est en fait qualifié de commodity (et non pas de « devise » ou de « crypto-devise »).Mais il s’agit d’une « commo » d’un genre tout à fait nouveau (c’est le CME qui l’affirme)? En effet, il ne s’agit pas réellement d’un actif ou d’une commodity (un sous-jacent ayant une existence et une valeur intrinsèque réelle), mais d’un support immatériel représentant une valeur d’usage (celui que ses détenteurs ou potentiels acquéreurs veulent bien lui reconnaître).
Le Bitcoin : du rien adossé à rien
Autrement dit, c’est le premier « dérivé » à être coté qui repose sur objectivement RIEN et n’est relié à rien. Mais puisqu’il y a un « marché » à prendre, ce serait trop bête de laisser filer des flux de commissions de transactions vers l’Asie ou le Japon !
Après tout, les banques centrales passent bien leur temps à extraire de l’argent fictif de « l’air ambiant » depuis la mi-septembre 2008. Et il se trouve que cette masse monétaire qui n’est que du vent est pourtant côtée sur le FOREX.
Tout se cote
Pourquoi ne pas coter également les courants marins (ils représentent une réserve d’énergie considérable). Ou El Nino (le taux d’évaporation des océans affecte la météo de la terre entière). On pourrait alors parier sur les calamités naturelles à venir, donner naissance à une sorte de « VIX climatique ». Et pour faire résolument « moderne », le décliner sous forme d’unités « blockchain ».