Après un début d’année en fanfare, le dollar néo-zélandais accuse le coup sur le marché des changes. Depuis son plus haut annuel enregistré le 22 avril, il a perdu près de 15% de sa valeur face à la monnaie unique.
Cette correction est d’autant plus spectaculaire que l’année avait démarré sur les chapeaux de roue pour le dollar « kiwi », avec une hausse de 8% au terme du premier trimestre.
A l'issue de sa réunion monétaire du mois de mars, la Banque centrale de Nouvelle-Zélande (RBNZ) avait d'ailleurs durcit son ton vis-à-vis du taux de change de sa devise, qu'elle jugeait « injustifié et insoutenable en regard des fondamentaux économiques à long terme du pays ». Malgré ce constat, elle ne prévoyait pas pour autant d'entrer dans une politique d’assouplissement monétaire.
Mais le 10 juin dernier, à la surprise des observateurs, la RBNZ a annoncé une baisse de 25 points de base de son principal taux directeur qui se voit ramené à 3,25%.
Première baisse des taux depuis plus de 4 ans
C'est la première fois depuis le mois de mars 2011 que la Banque centrale abaisse ses taux. L'inflation basse et la chute des cours du lait, ont motivé sa décision.
L’institution monétaire a par ailleurs laissé entendre qu'un nouvel assouplissement de sa politique monétaire était envisageable face au ralentissement économique.
« Cette réduction est justifiée au vu de la faiblesse des pressions inflationnistes et du ralentissement attendu de la demande », a déclaré dans un communiqué le gouverneur de la banque centrale, Graeme Wheeler.
Si le dollar néo-zélandais est tombé à son plus bas niveau depuis cinq ans face au dollar américain après l'annonce de la décision, cela n'a pas empêché Graeme Wheeler de déclarer à la presse que sa devise restait surévaluée, ajoutant qu'une dépréciation supplémentaire était nécessaire pour soutenir les exportations.
Un coupon de 4,25% pendant quatre ans
Pour les investisseurs qui souhaiteraient profiter du repli de la devise « kiwi », ils n'ont que l'embarras du choix sur le marché secondaire obligataire.
Pour ne citer qu'un exemple, l'emprunt émis par Volkswagen (XETRA:VOWG) Financial Services d’une maturité égale au 22 novembre 2019 et au coupon de 4,25% est actuellement disponible à 99,80% du nominal. La coupure de négociation est de 2.000 dollars néo-zélandais pour une taille émise de 100 millions.