La RBNZ a maintenu son principal taux directeur à 3.50% comme attendu et laissé entrevoir une pause prolongée du resserrement monétaire. Elle a répété que le NZD était surévalué par rapport à sa moyenne historique et qu'il évoluait à des niveaux injustifiés et non-viables. La croissance devrait rester modérée en raison de la politique de rigueur et de la morosité des marchés des matières premières. Les traders anticipent toujours de nouveaux relèvements des taux au premier trimestre 2015, la banque centrale ayant déclaré que le "taux neutre" se situait autour de 4.5%. Le NZD/USD s'est replié à 0.8178 post-RBNZ. La dynamique de tendance baissière se renforce, avec de larges barrières d'options en développement sur 0.8225+. Le support principal est placé à 0.8052 (plus bas du 4 février), niveau auquel les gains 2014 seront totalement effacés. Les pressions vendeuses sur le kiwi devraient persister à l'approche des élections nationales du 20 septembre, qui pourraient déboucher sur un changement de mandat de la RBNZ (objectif lié au déficit courant et cotisations retraite comme outil de politique monétaire additionnel). L'AUD/NZD a rebondi à 1.1227. Il y a place pour une nouvelle hausse tant que le support des 1.1132 (MM21j) résiste.
L'aussie s'est retourné pour afficher les meilleures performances contre le dollar depuis le début de la séance à Sydney. Les bons chiffres de l'emploi inattendus ont déclenché des couvertures de short. L'économie australienne a créé 121 000 postes en août (14.3K à temps plein et 106.7K à temps partiel), contre 15K attendus et -0.3K précédemment. Le taux de chômage a chuté de 6.4% à 6.1%, tandis que le taux de participation a augmenté de 64.8% à 65.2%. L'AUD/USD a rejoint les 0.9218, mais semble avoir du mal à défendre ses positions sur la MM200j du fait de l'asymétrie du ratio temps plein/partiel. Les indicateurs de tendance et de dynamique sont nettement baissiers. La prochaine zone de support se tient à 0.9000/0.9079 (optionalité / Fibonacci à 38.2%). L'EUR/AUD s'est traité sous la MM21j. Après la clôture d'hier sous 1.41500, la tendance reste incertaine.
Le yen a poursuivi son recul, Haruhiko Kuroda s'étant engagé à accroître la stimulation monétaire si le besoin s'en faisait sentir. L'USD/JPY a franchi les 107.00 dans les premiers échanges européens. On s'attend à des offres d'exportateurs japonais au-dessus des 107.00, mais la tendance demeure nettement haussière. Les solides achats d'options sur 105.50/106.00 devraient limiter les tentatives baissières. L'EUR/JPY teste le haut du nuage journalier d'Ichimoku (137.41/138.13). D'autres résistances sont présentes avant 138.50 (MM100j et Fibonacci à 50.0% de la hausse de novembre-décembre 2012).
L'EUR/USD consolide ses pertes à 1.2897/1.2925. En l'absence de nouvelles fraîches, des couvertures de shorts supplémentaires devraient équilibrer les pressions vendeuses sur la monnaie unique. Le GBP/USD est revenu à ses niveaux du début de la semaine (1.6230) après la parution d'un nouveau sondage selon lequel le "non" l'emporterait au référendum sur l'indépendance de l'Ecosse. Le test des 0.80660 par l'EUR/GBP hier a déclenché une correction importante. Le cross est passé sous la MM21j (0.79746). Techniquement, l'extension et la consolidation sur 0.79350/500 (pivot MACD / MM50j) devraient renvoyer les indicateurs techniques dans le rouge. Nous préférons toutefois rester en retrait : l'hyper-sensibilité de la livre à l'actualité, aux spéculations et aux sondages sur le scrutin écossais du 18 septembre limitentle champ prévisionnel.
La Banque centrale européenne publie son rapport mensuel ce jeudi. Le calendrier économique du jour comprend l'IPC m/m et a/a (final août) de l'Allemagne, la France et la Suède, le taux de chômage suédois (août), l'indice des prix des logements neufs m/m (juillet) au Canada, ainsi que les inscriptions au chômage au 6 septembre, les demandes d’indemnisation chômage permanentes au 30 août et la présentation mensuelle du budget de l'Etat aux Etats-Unis.