Le mois de juin approche et les risques s’accumulent pour les marchés. La faiblesse des volumes constatée en bourse conduit à une double conclusion. Premièrement, le déficit de confiance est criant, les investisseurs continuent de réduire leur exposition ou de se désengager du marché. Au fur à mesure de l’approche du référendum britannique sur l’appartenance à l’UE, le phénomène a toutes les chances de s’amplifier. Deuxièmement, la tendance haussière en bourse _ le CAC 40 a gagné un peu plus de 3,30% sur la semaine passée _ n’est pas portée par beaucoup d’investisseurs. Le mouvement haussier est donc fragile et reste soumis à une correction en cas de résurgence du risque sur le marché. A court terme, c’est-à-dire dans les quinze prochains jours, la hausse pourrait être encore de mise mais il faudra penser à se protéger lorsque la FED et le référendum britannique se profileront.
Les derniers faits marquants :
Le chiffre du jour: Le PIB américain a été révisé en légère baisse à 0,8% au premier trimestre contre un consensus à 0,9%. C’est toutefois toujours mieux que la première estimation (0,5%). Cette donnée ne constitue toutefois certainement pas un élément décisif pour la FED. A noter également que les profits des entreprises ont augmenté de 0,3% au premier trimestre par rapport au trimestre précédent.
La phrase du jour, on la doit à Christine Lagarde, la patronne du FMI, qui a confirmé que le G7 veut à tout prix limiter les risques en juin: « Tout le monde voulait éviter d’avoir des discussions à propos d’un Grexit au même moment que celles à propos du Brexit, et nous avons réussi ». Rester maintenant à savoir le résultat du référendum du 23 juin prochain.
Le graphique du jour qui fait frémir: La taille outre-Atlantique du marché des obligations d’entreprises a plus que doublé en l’espace de six ans. Une grande partie de ces obligations sont classées à haut risque. Que pourrait-il arriver de mal ?
A suivre aujourd'hui :
Les principaux indicateurs macroéconomiques du jour concerneront la confiance des consommateurs dans l’Union (précédent à 2,9) et le sentiment industriel en mai (précédent -3,7 et consensus à -4,0). Pas d’actualité notable sur le marché américain du fait du jour férié.
A suivre cette semaine la réunion de l’OPEP à Vienne qui devrait constituer un non-évènement pour le marché. En raison de l’évolution du cours du baril de pétrole, qui est au niveau de la cible de l’OPEP de 50 dollars, il est peu probable qu’une décision concrète à propos de la production soit prise. On notera en particulier le fait que l’Iran poursuit encore sa stratégie de conquête de parts de marché, ce qui rend caduque toute hypothèse de baisse de la production concertée au sein de l’OPEP. On peut considérer que la trajectoire du dollar sur le marché des changes aura certainement une plus grande influence sur le pétrole cette semaine que la réunion de l’OPEP.