La propension au risque s'est légèrement améliorée, les places asiatiques ayant suivi Wall Street à la hausse. Le Nikkei a pris 1.28% pour atteindre un plus haut de sept ans. Hong Kong et le Shanghai Composite ont toutefois effacé leurs gains de début de séance pour céder -0.64% et -0.06% respectivement. L'USDJPY a progressé à 109.25, les prix des services aux entreprises s'étant accrus de 3.5% contre 3.7% en juilletau Japon. Sur les marchés des changes, le NZD s'est trouvé au centre de l'attention lorsque la RBNZ a surpris en publiant un communiqué du gouverneur Graeme Wheeler, intitulé : "Taux de change de la Nouvelle-Zélande : pourquoi la Reserve Bank estime son niveau injustifié et insoutenable". Cette intervention verbale directe a fait dévisser le NZDUSD de près de 1.50% à 0.7956. Si rien dans le communiqué ne laisse présager une action officielle imminente, le ton s'est nettement durci. Le marché s'interroge sur le moment choisi pour sa publication, juste avant les données de change de la RBNZ attendues lundi, et cherche rétrospectivement les indications de l'intervention directe suggérée en août. Sile discours de la RBNZ nous avait habitués aux termes "surévalué", "injustifié" et "insoutenable", le communiqué de ce jeudi souligne les raisons pour lesquelles les facteurs à long et court terme plaident en faveur d'une monnaie beaucoup plus faible. Et si les arguments logiques ne suffisent pas à persuader les haussiers du NZD de battre en retraite, M. Wheeler ajoute que le kiwi est "susceptible de connaître un ajustement baissier significatif au cours des six à neuf mois à venir. Cet ajustement serait accueilli par la banque comme un mouvement vers un niveau de change plus soutenable". Les traders ont manifestement décidé de ne pas attendre de savoir si la banque centrale était intervenue en août et ont massivement vendu le NZD. Nous pensons que l'affaiblissement du dollar néo-zélandais persistera à court terme, les spéculations des investisseurs sur la stratégie de la RBNZ, la baisse des matières premières et les inquiétudes grandissantes autour du marché immobilier chinois poussant les devises régionales à la baisse.
Les traders se concentreront aujourd'hui sur le discours du président de la BCE, les biens durables US et le discours de Dennis Lockhart (Fed). Mario Draghi ne devrait livrer aucun élément nouveau dans son discours, intitulé "Un marché unique, une monnaie unique, un avenir commun". Le marché vend l'euro sur l'anticipation d'indices laissant entrevoir un nouvel assouplissement. Selon nous, les pressions tiennent à l'adage "Vendre la rumeur…" et devraient s'inverser à court terme. Les commentaires de M. Draghi ont des effets moins durables, les investisseurs étant à présent entièrement tournés vers les attentes d'inflation à moyen terme, qui pourraient déclencher l'adoption de mesures accommodantes supplémentaire. Compte tenu des perspectives de croissance et d'inflation en Europe, conjuguées aux vents contraires géopolitiques, nous restons négatifs sur l'EUR et constructifs sur l'USD. Aux Etats-Unis, après l'envolée des commandes d'avions en août, l'indice brut devrait enregistrer un recul. Enfin, le président de la Fed d'Atlanta Dennis (non-votant, neutre) s'exprimera sur l'économie générale.