En changeant de forme légale, le groupe allemand Scholz franchit une nouvelle étape dans son plan de relance. L’occasion était belle de faire le point sur l’emprunt obligataire de la compagnie spécialisée dans le recyclage des métaux.
Dans son communiqué daté du 26 mai dernier, Scholz indique donc avoir changé de forme légale. Il opère désormais sous la dénomination Scholz Holding GmbH et non plus sous la forme Scholz AG.
Cette mesure s’inscrit dans le cadre de la future structure de propriété de l’entreprise et n’a aucun impact sur l’obligation à échéance 2017, peut-on lire dans le communiqué.
Pour rappel, le recycleur de métaux a trouvé en avril dernier un partenaire prêt à injecter des capitaux dans la compagnie et à tenter de la remettre sur pied. Il s'agit de Toyota Tsusho (TOKYO:8015)Corporation (TTC), qui travaillait déjà avec Scholz depuis une dizaine d’années. L’entreprise japonaise de commerce international entend prendre une participation au capital de 39,9% de Scholz Holding GmbH, le solde restant aux mains de la famille Scholz.
Les préparatifs pour la finalisation de la transaction se déroulent selon les plans prévus, a rappelé Scholz.
L'arrivée de TTC saluée
Les créanciers obligataires et autres investisseurs ont visiblement apprécié l'arrivée de TTC. Le rebond des prix de l’emprunt à échéance 8 mars 2017 et au coupon de 8,50% en témoigne. Les dernières transactions ont été réalisées largement au-dessus du pair, à des prix de l'ordre de 104,60% du nominal (soit un rendement équivalent à 6,60%). On est donc bien loin des 52% du nominal observés en mars dernier. Les investisseurs qui avaient fait le pari (risqué) de se positionner sur le titre à cette époque enregistrent donc une solide plus-value potentielle.
Les créanciers obligataires capitalisent sans doute aussi sur les derniers résultats trimestriels publiés par le Groupe allemand.
Trimestriels de bonne facture
Sur les trois premiers mois de l’année, l’excédent brut d’exploitation (Ebitda) a progressé de 32% en rythme annuel à 45,9 millions d‘euros. La marge d’Ebitda atteint 5,3% contre 3,4% un an avant, grâce aux mesures de réductions de coûts et aux gains d’efficacité. Le chiffre d'affaires est pour sa part en repli de 15% à 871,5 millions d’euros.
Quant à l’avenir, Scholz se déclare optimiste : Compte tenu du bon départ au premier trimestre et d’une hypothèse de prix stables à légèrement en hausse pour les prochains mois, le Comité de management prédit aussi une amélioration significative de l’Ebitda pour l’ensemble de l’année 2014.