Focus ce jour sur l’une des obligations émises par Ecopetrol SA, du nom de cette société pétrolière colombienne majoritairement aux mains de l’Etat. Le groupe d’hydrocarbures est présente sur le marché de la dette avec une petite dizaine d’emprunts en dollar ou en devise locale, dont cette souche émise en début d’année et abondée en juin dernier.
La ligne obligataire en question affiche une maturité égale au 13 janvier 2033 et son coupon s’élève à 8,875%. Celui-ci est versé sur base semestrielle, en janvier et en juillet de chaque année. La coupure est de 1.000 dollars (+/- 926 euros) pour une taille de 2,3 milliards (+/- 2,13 milliards d’euros), dont 2 milliards levé en janvier 2023 et le solde de 300 millions en juin dernier.
L’obligation peut actuellement être achetée sur le marché secondaire à 99,893% du nominal, soit aussi un rendement de 8,89%.
Son rating est de « BB+ » chez Standard & Poor’s et chez Fitch Ratings, dans la catégorie « High yield ». Il est de « Baa3 » chez Moody’s, dans la catégorie « Investment grade ».
Baisse du prix des hydrocarbures
Ecopetrol n’a pas pu échapper à la baisse des prix du pétrole sur les marchés internationaux. Et comme ses homologues régionaux Pemex et Petrobras (BVMF:PETR4), l’entreprise a fait état d’un net recul de son bénéfice net trimestriel. Pour le deuxième trimestre clos le 30 juin 2023, la société a déclaré un chiffre d’affaires de 34,3 trillions de pesos colombiens (+/- 7,7 milliards d’euros), soit une baisse de l’ordre de 22% par rapport à la même période il y a un an. Le bénéfice a chuté de 61% à 4,09 trillions de pesos (+/- 0,9 milliard d’euros).
Ecopetrol est une société pétrolière et gazière verticalement intégrée basée à Bogota, en Colombie. L'entreprise est également engagée dans des activités liées à l'énergie et aux infrastructures (concessions autoroutières, transmission d’énergie, télécommunications). Elle est présente en Colombie, au Brésil, au Mexique et aux États-Unis. La plus grande compagnie pétrolière de Colombie est aussi l’une des plus importantes d’Amérique latine. Elle intervient à toutes les étapes de la chaîne des hydrocarbures : exploration, production, raffinage et commercialisation. Le gouvernement colombien détient 88,49 % du capital de l’entreprise, ce qui en fait l'actionnaire majoritaire, tandis que les actionnaires institutionnels et les investisseurs particuliers détiennent les 11,51 % restants.