L’issue du sommet européen qui s’est conclu vendredi à Bruxelles a agréablement surpris les investisseurs et a permis aux devises risquées de reprendre des couleurs, dont la monnaie unique. Lundi, cet enthousiasme s’est quelque peu dissipé bien que la plupart des gains enregistrés en fin de semaine dernière ait été préservée, du moins jusqu’au moment de la rédaction de l’article.
Sur le marché de la dette, le taux à 10 ans de l’Espagne a baissé ce lundi à 6,27% contre un plus haut en juin à 7,147% alors que le taux italien a également diminué, passant de 6,215% (plus haut de juin) à 5,72%.
Au cours de la nuit, les statistiques en provenance de Chine et du Japon sont ressorties dans l’ensemble plus positives que prévu. Néanmoins, les investisseurs devraient faire preuve de prudence en prévision d’une semaine chargée en évènements.
En effet, la politique monétaire de la RBA est attendue ce mardi alors que celles de la BoE et de la BCE sont au programme jeudi, sans oublier vendredi les chiffres de l’emploi non-agricole aux États-Unis. La BCE devrait réduire son taux directeur de 25 points de base et les investisseurs s’attendent à ce que la Banque d’Angleterre stimule davantage son programme de rachat d’actifs.
Lundi, l’indice PMI manufacturier de la zone euro est resté en zone de contraction alors que les emplois ont été supprimés à un rythme plus accéléré depuis deux ans et demi et que le taux de chômage a augmenté au mois de mai, passant de 11% à 11,1%.
L’EUR/USD, se négociant actuellement à 1,2626, devrait continuer à trouver une résistance autour de 1,2692 (plus haut de vendredi) et un support à 1,2282 (plus bas de juin). Sur le graphique hebdomadaire, les vents contraires, qui ont maintenu l’EUR/USD dans une tendance baissière depuis le plus haut de 2011 atteint en mai dernier, devraient continuer à peser sur la monnaie unique.
Avec le manque de détails issus du sommet européen et avec la BCE qui pourrait réduire ses taux dès ce jeudi, il est fort probable que les fondamentaux économiques influencent la paire de monnaie en parallèle avec la tendance baissière mentionnée précédemment. De plus, et avec les évènements risqués à venir cette semaine, il est facile pour les investisseurs de tirer profit de la sécurité qu’offre l’USD étant donné que l’assouplissement de la Fed (s’il se concrétise) ne devrait pas nécessairement constituer une menace, du moins jusqu’à la prochaine réunion du FOMC le 1 août.
Tout au long du mois de juillet, l’EUR/USD pourrait facilement côtoyer le niveau 1,21.