Alors que le taux belge à 10 ans évoluait encore sous le seuil de 0,5% à la mi-décembre, il vient de repasser la barre des 1% en début de matinée, soit un niveau plus atteint depuis un an.
On constate que la cadence haussière des taux s’accélère ces derniers jours, les rendements des dettes émises par les pays les plus solides de la zone euro retrouvant en effet leur plus haut niveau depuis plusieurs mois.
Outre le taux belge à dix ans, le bund allemand et le taux français progressent également, à respectivement 0,713% et 0,977%.
De leurs côtés, les taux belges et allemands à 5 ans sont repassé en territoire positif, depuis quelques jours seulement.
Cette tendance à la hausse trouve comme origines principales des signes de plus en plus marqués d’une fin proche de la politique accommodante de la BCE, qui a notamment réduit de moitié les montants mensuels alloués aux rachats d’obligations en circulation depuis le premier janvier, ainsi que la vigueur de la reprise économique au niveau européen.
Quelles conséquences pour les investisseurs obligataires
La remontée des taux a pour conséquence directe d’augmenter les rendements offerts par les obligations.
En ce qui concerne les titres déjà émis, cela se traduit par une baisse de leur cours, prix et rendement étant inversément liés.
Les investisseurs disposant d’emprunts en portefeuille avant la remontée des taux verront donc la valeur globale de celui-ci diminuer. Il est à noter que cela n’aura de réelle incidence, tout chose égale par ailleurs, que dans le cas où le détenteur souhaiterait vendre un ou plusieurs de ses actifs avant leur échéance (le prix de remboursement n’étant nullement impacté par les variations de taux).
Pour ceux qui ne sont pas encore investis ou qui souhaitent augmenter la taille de leur portefeuille, cela se concrétise pour leur part par des possibilités d’investissement plus rémunératrices qu’il y a encore quelques mois. Les investisseurs pourront donc espérer un certain niveau de rendement, sans pour autant devoir forcément se tourner vers le secteur High Yield (dont les ratings chez Standard & Poor’s sont compris entre BB+ et D).