Nous le répétons à l’envie : les marchés sont devenus complètement mécanistes. Tels des robots, ils appliquent les programmes dont on les a nourri.
L’une des axiomes incontournables de la gestion décérébrée (aucune initiative humaine dans le déroulement du trading program) est : « Achetez ce qui monte, vendez ce qui baisse ». Une nouvelle illustration nous en est administrée par la hausse de +2,5% de l’indice des valeurs bancaires européennes. Cet indice vient de reprendre +25% en 7 semaines, des banques de premier plan comme la banque BNP (PA:BNPP) affichent +75% en 6 mois.
Rien ne peut arrêter un tel bulldozer
Et n’allez pas croire que la hausse météorique des dernières semaines price les bonnes nouvelles. Celles qui étaient anticipées sont fêtées comme si c’était de divines surprises, celles qui ne l’étaient pas déclenchent un vent d’euphorie. C’est ainsi que les marchés s’enthousiasment sans réserve du report de la réunion du Comité de Bâle, dont le but était de refondre la réglementation bancaire internationale, et notamment de valider de nouvelles règles en matière de ratio de capitaux propres.
La plupart des banques sont vent debout depuis des mois contre des normes de solvabilité jugées trop contraignantes
Le report de la réunion pourrait signifier que les banques – déjà inondées de liquidités gratuites par les banques centrales – pourraient obtenir gain de cause et obtenir le beurre et l’argent du beurre. Plus de levier et moins de contraintes. 2017 s’annonce bien !