Hier soir, Wall Street a fini en hausse, dans un marché nerveux à l'approche d'élections cruciales pour l'avenir de l'euro dimanche en Grèce, alors que les rumeurs d'intervention des banques centrales se multipliaient.
- A la clôture, le Dow Jones Industrial a gagné 1,24% à 12.651,91 points, et le Nasdaq, 0,63% à 2836,33 points. L'indice S&P 500 s'est apprécié de 1,08% à 1329,10 points.
Les investisseurs se préparent aux nouvelles qui vont venir d'Europe ce week-end, avec des rumeurs qui enflent de toutes parts sur des actions coordonnées de la Fed et des banques centrales. En effet, des mesures de stimulation de l'économie par les banques centrales se traduisent notamment par des émissions de liquidités sur les marchés financiers, et par un regain d'intérêt pour les actifs plus risqués. Peut-être l’annonce qui relancera la machine boursière… Au total, le marché, bien que très volatil, a été globalement solide, à l'image de la Bourse espagnole qui ne s'est pas effondrée. La note d'endettement de long terme de l'Espagne a pourtant été abaissée de trois crans mercredi soir par l'agence d'évaluation financière Moody's, juste au-dessus de la catégorie "spéculative". Les valeurs financières ont terminé dans le vert: Bank of America a avancé de 2,13%, Goldman Sachs s'est adjugé 1,19%, suivie de JPMorgan Chase +1,02% et de Citigroup +0,87%.
Le succès handicapant du Yen avant les élections grecques
Ce matin, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé presque inchangé, les investisseurs s'abstenant de prendre des risques à deux jours d'un scrutin en Grèce jugé crucial pour l'avenir du pays dans la zone euro.
- A la clôture, l'indice Nikkei 225 a gagné seulement 0,01% pour s'afficher à 8569,32 points. Le volume des transactions a été encore très faible, avec seulement 1,48 milliard d'actions échangées sur le marché.
Les opérateurs à Tokyo craignent qu'en cas de victoire de la gauche radicale grecque, opposée aux plans d'austérité voulus par les bailleurs de fonds du pays en échange de leur aide, Athènes n'honore pas son engagement à poursuivre les réformes, contraignant à terme le pays à quitter la zone euro. Cela ne ferait que rajouter à l'absence de confiance envers la monnaie unique européenne, une défiance qui entraîne l'achat de yens et une augmentation du cours de la devise japonaise face au dollar et à l'euro. Ces mouvements, qui durent depuis des mois, freinent l'enthousiasme vis-à-vis des actions de sociétés exportatrices nippones. Les investisseurs ont en revanche apparemment peu réagi au statu quo concernant les mesures d'assouplissement monétaire, la banque centrale du Japon n'ayant pas jugé utile à ce jour de prendre de nouvelles dispositions, tout en soulignant que la crise en Europe devait être suivie de près…
Paris bénéficie des déclarations des banques centrales
Dans les premiers échanges, la Bourse de Paris s’oriente à la hausse, à l’image de Wall Street, qui a bénéficié d’informations évoquant une éventuelle action concertée des banques centrales. Les principaux instituts d’émissions mondiaux se tiennent prêts à intervenir sur les marchés afin d’éviter toute crise de liquidités si les résultats des élections législatives de dimanche en Grèce déclenchaient une tempête sur les marchés financiers. La Banque du Japon a gardé son principal taux directeur inchangé à 0,10% ce matin et indiqué qu’elle ferait le maximum pour assurer la stabilité du système bancaire du pays dans le cas d’une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro, tandis que la Banque d’Angleterre et le gouvernement britannique ont annoncé hier soir qu’ils injecteraient plus de 100 milliards de livres dans le système bancaire pour relancer le crédit. De leur côté, les responsables de la zone euro se sont dit prêts à donner au futur gouvernement grec une certaine marge de manœuvre pour atteindre les objectifs fixés dans le plan de sauvetage. Le cœur de la zone euro est également en ligne de mire alors que Moody’s a abaissé la note de cinq banques néerlandaises... La séance s’annonce donc particulièrement volatile en cette journée des quatre sorcières, qui marque l’échéance des options et contrats à terme sur actions et indices en Europe et aux Etats-Unis. Vers 10h40, le contrat future juin sur indice Cac 40 gagne 1,08% à 3.0642,82 points.